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Défaite, la gauche veut se « reconstruire » pour les législatives de juin

La coalition de gauche, qui gouverne la France depuis 1997, tente difficilement de se «reconstruire» pour affronter les élections législatives de juin, après la défaite historique dimanche du Premier ministre socialiste Lionel Jospin, au premier tour du scrutin présidentiel. Pour la première fois depuis 1969, aucun candidat de gauche ne sera présent au deuxième tour de ce scrutin, le 5 mai, M. Jospin n’arrivant qu’en troisième place, derrière le président de droite sortant Jacques Chirac et le dirigeant d’extrême droite Jean-Marie Le Pen. Après avoir appelé «la mort dans l’âme» à voter Chirac le 5 mai pour «faire battre Le Pen», des dirigeants socialistes assurent être «capables» d’un «sursaut» lors des législatives des 9 et 16 juin, une éventualité jugée peu probable par une partie de la presse. «Il faut tout faire pour créer le 9 juin un rassemblement autour de tous ceux qui refusent une dérive ultralibérale», a déclaré lundi le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, pour qui «le Parti socialiste est capable de sursaut». La gauche plurielle (socialistes, communistes, Verts, radicaux de gauche et républicains de l’ancien ministre de gauche Jean-Pierre Chevènement) avait obtenu 39 % des voix aux législatives de 1997. Dimanche, les quatre candidats se réclamant encore de cette coalition – ce qui n’est plus le cas de M. Chevènement, qui se dit «ni de droite, ni de gauche» – n’ont obtenu que 27 %. «Pressentant sans doute qu’ils seraient les principaux accusés» de ce recul électoral, «les hiérarques socialistes ont très vite appelé au sursaut», écrit le quotidien conservateur Le Figaro. Pour le quotidien de gauche Le Monde, ce recul reflète un «rejet de la gauche gestionnaire», au profit, entre autres, des trois candidats trotskistes, qui obtiennent au total plus de 10 % des voix. «La gauche est donc à reconstruire (...) La brutalité du choc encaissé le 21 avril risque de la laisser groggy pour un bon moment et on la voit mal capable de se remobiliser d’ici aux législatives de juin. Le retrait de la vie politique de Lionel Jospin la prive du leader qui avait su dépasser les échecs et les divisions du mitterrandisme finissant», ajoute Le Monde. En outre, avec 3,6 % des voix, le Parti communiste a subi une défaite historique, obtenant son plus mauvais score depuis sa création en 1920. M. Jospin, un ancien proche du président François Mitterrand (1981-1995), qui avait pris au début des années 90 ses distances avec le chef de l’État socialiste de l’epoque, a annoncé dimanche son retrait de la politique. «D’autres devront dès aujourd’hui prendre la relève. C’est la chance historique de Laurent Fabius», selon Le Figaro. Également proche de François Mitterrand, M. Fabius est resté plus fidèle que M. Jospin à l’ancien chef de l’État mort en 1996. Considéré comme plus «libéral» sur le plan économique que l’actuel Premier ministre, M. Fabius a été nommé ministre de l’Économie en 2000, lors du retour au pouvoir des «mitterrandiens», notamment MM. Fabius et Jack Lang, désigné ministre de l’Éducation lors du même remaniement du gouvernement Jospin. De son côté, l’ancien candidat des Verts à la présidence, Noël Mamère, a appelé «sans état d’âme» les écologistes à voter Chirac, tout en proposant l’organisation rapide d’une «réunion multilatérale des forces de gauche» dans la perspective des législatives. «Nous avons à montrer que nous sommes le moteur de la gauche sur des valeurs humanistes et républicaines», a-t-il dit.
La coalition de gauche, qui gouverne la France depuis 1997, tente difficilement de se «reconstruire» pour affronter les élections législatives de juin, après la défaite historique dimanche du Premier ministre socialiste Lionel Jospin, au premier tour du scrutin présidentiel. Pour la première fois depuis 1969, aucun candidat de gauche ne sera présent au deuxième tour de ce scrutin, le 5...