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Actualités - ANALYSE

Les sondages sont passés à côté

Les sondages n’avaient pas prévu le séisme politique que constitue pour la France la présence du chef historique de l’extrême droite Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle et l’élimination du Premier ministre socialiste Lionel Jospin. M. Le Pen, 73 ans, qui a obtenu 17,02 % des voix, était crédité dans les derniers sondages de 12 à 14 % des intentions de vote, soit trois à cinq points de moins. Les instituts de sondage se sont une nouvelle fois cassé les dents sur un écueil qu’ils rencontrent depuis la percée sur la scène politique du Front national (FN), en 1983 : la réticence des personnes interrogées à avouer leur préférence envers un mouvement considéré comme extrémiste. Les redressements opérés, au vu des résultats des élections antérieures, sur ces réponses brutes, se sont une nouvelle fois montrés inopérants pour amener, dans les enquêtes d’opinion, Jean-Marie Le Pen à son véritable étiage. Certains sondeurs craignaient même dans les derniers jours d’opérer des redressements trop brutaux et d’exagérer sa remontée, de 7-9 % à la fin de l’an dernier à 10 % en janvier et 12-14 % depuis le début avril. Ils estimaient en effet que le vote Le Pen était plus facile à avouer aux enquêteurs depuis que le président du FN avait policé son langage.
Les sondages n’avaient pas prévu le séisme politique que constitue pour la France la présence du chef historique de l’extrême droite Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle et l’élimination du Premier ministre socialiste Lionel Jospin. M. Le Pen, 73 ans, qui a obtenu 17,02 % des voix, était crédité dans les derniers sondages de 12 à 14 % des intentions de...