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Actualités - REPORTAGE

Le Pen à « L’Orient-Le Jour» : « Le Liban est un chef-d’œuvre de tolérance et cela lui a coûté cher »

Paris, d’Élie MASBOUNGI Dans une déclaration exclusive à L’Orient-Le Jour, M. Jean-Marie Le Pen a affirmé que selon ses propres sondages, il savait qu’il serait présent au second tour de la présidentielle, ajoutant par ailleurs que plusieurs candidats d’origine libanaise figurent sur les listes du Front national aux élections législatives de juin prochain. Le challenger de Jacques Chirac au scrutin présidentiel du 5 mai, qui s’adressait à notre journal dans le cadre d’une rencontre avec les correspondants de la presse étrangère, a indiqué qu’il comptait beaucoup de Libanais parmi ses amis et relations, notamment le président Amine Gemayel et d’autres personnalités qu’il rencontre de temps à autre à Paris. Le Liban était un chef-d’œuvre de tolérance, a dit notamment M. Le Pen, ajoutant que la situation dans notre pays a «tourné à la catastrophe du fait d’affrontements terribles, de la présence des puissances et de la perte de l’indépendance du pays». Il faut dire, a ajouté le leader du FN, que le Liban est un des carrefours historiques et géopolitiques de cette région et cela lui coûte cher. Mais je pense qu’il y a une réelle volonté de rester soi-même et de continuer à incarner cette identité irremplaçable et je forme le vœu que la paix revienne dans la région. M. Le Pen a poursuivi : «La France a un rôle à jouer au Liban et dans la région à une condition. Et cette condition est que la France retrouve son indépendance. Si la France ne joue aucun rôle, c’est parce qu’elle est alignée sur les États-Unis. Alignée sur l’Europe qui s’est alignée sur les États-Unis. Par conséquent, nous n’existons plus. «Alors que la France, parce qu’elle est tout de même au Moyen-Orient l’amie des deux peuples (palestinien et israélien), est probablement la seule qui ne peut pas être soupçonnée d’intérêts matériels immédiats, étant entendu que les intérêts pétroliers dans cette affaire jouent un très grand rôle. «La France était l’amie de l’Irak qui était un pays laïc que l’on respectait. Un pays où, comme au Liban, il y avait des églises, des ministres chrétiens. L’Irak était presque un modèle de ce qu’aurait dû être l’évolution des pays arabes. Je rappelle d’ailleurs en riant que lorsque les délégations du Baas irakien venaient à Paris, elles ne venaient pas aux congrès du Front national mais au congrès du Parti socialiste. «Mais moi, je suis l’ami des mauvais jours. Je ne suis d’ailleurs que l’ami des mauvais jours. On ne vient voir Jean-Marie Le Pen que quand on est proscrit, quand on est paria. Et puis après, quand on est au pouvoir, on oublie. Cela m’amuse et j’en tire même une certaine fierté. La France avait des liens privilégiés avec l’Irak établis d’ailleurs... avec Jacques Chirac».
Paris, d’Élie MASBOUNGI Dans une déclaration exclusive à L’Orient-Le Jour, M. Jean-Marie Le Pen a affirmé que selon ses propres sondages, il savait qu’il serait présent au second tour de la présidentielle, ajoutant par ailleurs que plusieurs candidats d’origine libanaise figurent sur les listes du Front national aux élections législatives de juin prochain. Le challenger de...