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Actualités - ANALYSE

Irak - Saddam Hussein veut sanctionner l’Occident par tous les moyens Bagdad pour une réduction « immédiate » de 50 % des exportations arabes de brut

Le président irakien Saddam Hussein a proposé hier aux pays arabes producteurs de pétrole de réduire «immédiatement» de 50 % leurs exportations de brut, en signe de soutien aux Palestiniens. «Pour marquer leur solidarité avec leurs frères (palestiniens), (...) les exportateurs arabes de brut, dont l’Irak, doivent réduire immédiatement de 50 % leur production destinée à l’exportation», a déclaré le président irakien dans un discours radiotélévisé. Il a ajouté que ces pays devraient «priver les États-Unis et l’entité sioniste (Israël) des exportations qui leur sont destinées directement» et indiqué que tout État ou toute firme qui ne respecterait pas cette mesure et réexporterait du brut arabe vers les États-Unis ou Israël devrait également être privé de brut. L’Irak observe depuis le 8 avril un embargo pétrolier d’un mois, décrété pour protester contre l’offensive militaire israélienne en Cisjordanie. Son initiative n’a pas été suivie par d’autres pays pétroliers arabes ou musulmans, malgré les multiples appels de Bagdad. M. Hussein a défendu le recours de son pays à l’arme du pétrole, rejeté par plusieurs pays membres de l’Opep, dont l’Arabie saoudite, affirmant que, par cette arme, «nous placerons l’Administration américaine dans l’embarras vis-à-vis de son peuple et ferons entendre la voix des Arabes». Cette mesure devrait s’appliquer «immédiatement» et, «jusqu’à nouvel ordre, jusqu’à la réalisation des revendications de la nation arabe dans sa solidarité avec le vaillant peuple palestinien combattant, sans concessions ni tergiversations», a-t-il ajouté. «Le fait de ne pas recourir au pétrole, l’un des facteurs de notre puissance, ne fera que renforcer notre ennemi», a-t-il averti, appelant les pays islamiques producteurs de brut à se rallier à cet embargo pétrolier et à le faire cautionner par l’Opep. Il a suggéré dans ce contexte de récompenser ou de sanctionner les pays consommateurs de brut en fonction de «leur soutien au droit arabe», notamment «les pays membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu». Le président irakien a appelé ses pairs arabes à se préparer à «toute agression, dans la solidarité et avec la conviction que les étrangers sont incapables de nous imposer leur volonté dès lors qu’on est solidaire». Il a estimé qu’il ne fallait pas compter sur les États-Unis pour assurer la sécurité des Arabes, évoquant «l’alliance» entre Israël et Washington. «Certes, le pétrole n’est pas un char, un avion ou un canon, mais il pourrait être utilisé comme une arme», puisque l’armement dans le monde arabe est inactif, a-t-il ajouté. De son côté, le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Abdel-Rahmane al-Atiya, a estimé que le recours à l’arme du pétrole contre les États-Unis, comme le souhaite l’Irak, «n’est pas réalisable». «Utiliser l’arme du pétrole n’est pas réalisable et nous serons les perdants», a déclaré M. Atiya, dans une interview au journal koweïtien al-Rai al-Am. «L’utilisation du pétrole (comme une arme) était peut-être efficace dans les années 1970. Mais l’état des réserves stratégiques américaines de pétrole et le fait que les pays non Opep produisent sans se conformer aux normes du cartel font que le recours à l’arme du pétrole n’est pas réalisable», selon lui. Les Irakiens déplacent des missiles dans les zones d’exclusion, accuse le Pentagone L’Irak a augmenté les déplacements de ses batteries de missiles SAM sol-air dans les zones d’exclusion aérienne dans le Nord et Sud, et les a utilisées contre des appareils américains, a affirmé le chef d’état-major interarmées américain, le général Richard Myers. Les déplacements de batteries ont été les plus importants de ces deux dernières années, a indiqué le général. «Nous ne pensons pas que cela signifie autre chose que ce que nous constatons», a-t-il ajouté. «La seule raison pour laquelle je le mentionne aujourd’hui est juste pour souligner le fait que l’on tire sur les Américains alors qu’ils patrouillent les zones d’exclusion aérienne», a précisé l’officier, estimant que ces appareils, ainsi que les avions britanniques qui participent à la surveillance, agissent en conformité avec des décisions de l’Onu.
Le président irakien Saddam Hussein a proposé hier aux pays arabes producteurs de pétrole de réduire «immédiatement» de 50 % leurs exportations de brut, en signe de soutien aux Palestiniens. «Pour marquer leur solidarité avec leurs frères (palestiniens), (...) les exportateurs arabes de brut, dont l’Irak, doivent réduire immédiatement de 50 % leur production destinée à...