Rechercher
Rechercher

Actualités

Euromed La conférence de Valence chahutée par le conflit israélo-palestinien

La Ve conférence euro-méditerranéenne a été prise dès son ouverture, hier après-midi à Valence, dans le sud-est de l’Espagne, dans la tourmente du conflit israélo-palestinien avec le boycott par les délégations arabes du discours prononcé par le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Michaël Melchior, en l’absence de Shimon Peres qui était en retard à la séance d’ouverture. Deux pays membres de ce partenariat régional, né en 1995 à Barcelone, le Liban et la Syrie, sont absents de Valence pour marquer leur refus de siéger avec un représentant israélien en raison des opérations militaires lancées dans les territoires palestiniens depuis plusieurs semaines. La conférence ministérielle, qui s’achèvera aujourd’hui après-midi, s’est ouverte avec la signature de l’accord d’association, entre l’Union européenne et l’Algérie, par le président algérien Abdelaziz Bouteflika et le président du gouvernement espagnol Jose-Maria Aznar, président en exercice de l’UE. Le Liban devait signer un accord semblable à Valence, mais son absence a provoqué l’ajournement de cette signature. Parmi les douze partenaires méditerranéens de l’UE, seule la Syrie n’a pas encore achevé les négociations en vue d’un tel accord. En ouvrant la première séance de travail de la conférence, le ministre espagnol des Affaires étrangères Josep Piqué a souligné que la réunion de Valence se tient «dans les circonstances les plus difficiles qu’ait connues» la région depuis de nombreuses années. «Il faut mettre fin à la violence destructrice», a-t-il dit s’adressant aux Palestiniens et aux Israéliens. «Les actes terroristes heurtent cruellement l’idée même de civilisation, de même que les actions militaires disproportionnées et excessives dans les territoires occupés» par Israël, a-t-il dit. Il a réclamé «le respect du droit international, en particulier l’application immédiate et complète des dernières résolutions du Conseil de sécurité» des Nations unies qui demandent un cessez-le-feu et un retrait israélien des territoires palestiniens récemment réoccupés. «Notre conviction, a-t-il conclu, est qu’en dépit des fortes tensions auxquelles est soumise la région euro-méditerranéenne, il existe de la part des 27 pays du partenariat un engagement stratégique en sa faveur». La conférence s’est ouverte en l’absence de Shimon Pérès, en visite aux États-Unis, qui n’a pas pu trouver à temps un avion pour être lundi après-midi à Valence, selon les explications officielles. Il devait arriver dans la soirée de lundi. En attendant, il a été remplacé par son vice-ministre Michaël Melchior. Aux États-Unis, le ministre israélien a dénoncé dimanche «l’antisémitisme contre l’État juif» des pays de l’Union européenne (UE), critiques vis-à-vis de l’action du gouvernement israélien. «Là où il y avait en Europe de l’antisémitisme envers les juifs, aujourd’hui, je crains qu’il y ait de l’antisémitisme contre l’État juif», a-t-il estimé. Les pays arabes présents à Valence ont décidé de boycotter également l’allocution du ministre israélien, a-t-on appris auprès des délégations arabes à Valence. Les ministres arabes ont l’intention de «sortir de la salle de conférences lorsque M. Peres prendra la parole» mardi devant ses collègues. Cette prise de position est intervenue alors que l’UE souhaite que ce type de conférence ne soit pas chaque fois «pris en otage» par le conflit du Proche-Orient pour ne pas entraver les autres aspects de la coopération. Les pays arabes qui participent à cette réunion sont : l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, l’Égypte, la Jordanie ainsi que l’Autorité palestinienne. Les ministres des Affaires étrangères doivent adopter au cours de cette Ve conférence euro-méditerranéenne un plan d’action couvrant les domaines politique, sécuritaire, économique, financier, social et culturel afin de redonner une nouvelle impulsion à leur partenariat, né à Barcelone en 1995, et dont l’objectif est triple : créer une zone de sécurité et de prospérité en Méditerranée, instaurer une zone de libre-échange d’ici à 2010, rapprocher les peuples. Le partenariat euro-méditerranéen réunit les 15 pays de l’Union européenne et 12 pays du pourtour de la Méditerranée (Algérie, Autorité palestinienne, Chypre, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Malte, Maroc, Syrie, Tunisie et Turquie).
La Ve conférence euro-méditerranéenne a été prise dès son ouverture, hier après-midi à Valence, dans le sud-est de l’Espagne, dans la tourmente du conflit israélo-palestinien avec le boycott par les délégations arabes du discours prononcé par le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Michaël Melchior, en l’absence de Shimon Peres qui était en retard à la séance...