Universités - Les élections des amicales des étudiants se poursuivent à l’UL Victoire de la liste FL-base Kataëb à la faculté de droit – Jal-el-Dib

La liste groupant les Forces libanaises (FL) et la base Kataëb a remporté la majorité des sièges à pourvoir au bureau de l’amicale des étudiants de la faculté de droit et de sciences politiques à l’Université libanaise (UL), section II, à Jal-el-dib. Opposée à une autre liste formée du Courant patriotique libre (CPL-aouniste) et du Parti national libéral (PNL), la liste FL-base Kataëb a obtenu 21 des 37 sièges à pourvoir, contre 16 à ses adversaires. Il s’agit, à peu de choses près, d’une répétition du scénario de l’an dernier, qui avait également donné la victoire aux FL et au courant de l’ancien président Amine Gemayel. Ces élections se sont en fait distinguées par le climat très cordial, fondamentalement «politique» au sens noble du terme, dans lequel le scrutin s’est déroulé. Aucun incident n’a été signalé entre les formations rivales et plusieurs, parmi les responsables estudiantins des courants concernés, ont voulu mettre en évidence cette atmosphère bon enfant, pour l’opposer dans le fond et la forme aux rixes qui ont prévalu à la faculté de droit et de sciences politiques de Sanayeh (section I de l’UL) ces deux derniers jours, entre Amal et le Parti socialiste progressiste (PSP). Au contraire, les FL, le CPL, la base Kataëb et le PNL se sont affrontés hier dans le respect du jeu démocratique. Les formations ont placé à l’entrée de la faculté de grands portraits du responsable des FL dissoutes, Samir Geagea, du général Michel Aoun et du leader du PNL assassiné, Dany Chamoun. Seule exception, la base Kataëb qui n’a pas jugé bon de sortir les portraits de l’ancien président assassiné Béchir Gemayel. À l’intérieur du campus, des expositions de photos ont été organisées par chacun des partis en présence. Une installation sonore de fortune a par ailleurs diffusé en continu, d’une manière indifférenciée et sans quota préférentiel, des chansons patriotiques aounistes, FL et Kataëb durant toute la journée. Fait notable enfin, l’absence totale des agents de l’ordre aux portes de la faculté, alors qu’en général, lors des années précédentes, les élections se déroulaient sous le contrôle étroit et massif des Forces de sécurité intérieure (FSI). Les responsables des différents courants à la faculté ont pris l’initiative d’assurer eux-mêmes leur sécurité. Selon les responsables des courants représentés à la faculté, il faut voir dans cette absence «un oubli volontaire de la part des responsables sécuritaires». «Ils ont très envie que les événements de Sanayeh se répètent ici sans qu’il n’y ait de garde-fou pour empêcher les choses de dégénérer», ont estimé deux d’entre eux. Une théorie partagée par la plupart des étudiants présents sur le campus, qui y voient un signe de la malveillance de l’État vis-à-vis de certains courants de l’opposition. M.H.G.