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Actualités - CHRONOLOGIE

Université libanaise - Élections mouvementées à Sanayeh Échauffourée PSP-Amal à la faculté de droit (photo)

Le scénario est connu. Tous les ans, à la veille des élections estudiantines, la tension monte à la faculté de droit et des sciences politiques de l’Université libanaise – section Sanayeh, pour culminer juste après les résultats par des affrontements entre les protagonistes. La raison ? Le jeu démocratique est encore assez mal compris dans cette enceinte universitaire où le vote – quand il se fait dans les règles – se termine souvent par un affrontement sanglant. Hier, au lendemain des élections des représentants au conseil estudiantin, un clash a opposé les membres du mouvement Amal à ceux du Parti socialiste progressiste (PSP). Bilan : plusieurs blessées, dont un grave, qui ont été hospitalisés. Sitôt après, les forces de l’ordre se sont postées à l’entrée du campus. Les FSI, qui ont été secondées par l’armée libanaise en fin d’après-midi, contrôlaient les pièces d’identité des étudiants à l’entrée du campus. Amal et le PSP se sont mutuellement accusés d’avoir provoqué l’affrontement. Le secrétaire général de la section estudiantine au sein du PSP, Wael Abou Faour, a déclaré que rien ne justifiait cette agression, affirmant que le comportement des sympathisants d’Amal est «en contradiction avec les principes de liberté et de démocratie qui caractérisent les élections estudiantines». Évoquant les causes de l’accrochage, Abou Faour souligne qu’un membre du mouvement Amal «s’en est pris à un étudiant du PSP qui n’avait pas voté en sa faveur lors des élections», les socialistes s’étant retirés en dernière minute des élections. «Les autres étudiants se sont rués sur les membres du PSP, accourus au secours de leur camarade», poursuit le responsable. La version d’Amal est différente : en gros, le PSP serait «un mauvais perdant». Selon le responsable de la jeunesse et du sport de ce mouvement, Hassan Kabalan, le PSP, qui s’est retiré de la bataille, a fait paraître «un communiqué virulent dans lequel il a avancé pêle-mêle toutes les causes de la crise arabo-israélienne, les problèmes de réforme interne ainsi que les questions relevant de l’UL, à quoi s’est ajouté le thème des élections». «Puis, ils (les membres du PSP) ont attaqué un des nôtres, Mounir Mawla, au rasoir». De leur côté, rassemblés à l’extérieur du campus, quelques dizaines d’étudiants du PSP, qui ne pouvaient plus accéder à l’UL après l’accrochage, ont affirmé qu’ils n’avaient pas initié l’agression. «Les forces de l’ordre savent pertinemment qui – sur le campus – est en possession de ces rasoirs et qui transporte tous les jours dans les coffres des voitures des matraques», affirme un des étudiants. «Nous en avons assez de constater que le mouvement Amal, qui contrôle l’université depuis des années, ne comprend pas qu’il est temps d’apprendre les règles de base de la participation démocratique», affirme un autre. «Leur liste a été élue d’office, parce que personne n’avait envie de participer à ces élections faussées», dit-il, en expliquant que le directeur de l’université a lui-même participé à cette «mascarade». «Ce n’est pas notre faute si nous gagnons tous les ans. Il y a une force qui s’impose d’elle-même sur le terrain. Après tout, ce sont eux qui se sont retirés», relève Mohammed Choukeir, membre du conseil de la section estudiantine, qui rappelle que les membres du PSP sont venus déchirer les slogans électoraux affichés sur les murs des locaux à l’entrée du campus. Tout autour, les vitres cassées trahissent l’acharnement de la bataille. Les traces de sang étaient encore fraîches sur les lieux de la bataille. Hier, un calme précaire régnait à l’UL de Sanayeh. C’est, semble-t-il, partie remise... jusqu’aux prochaines élections. Je. J.
Le scénario est connu. Tous les ans, à la veille des élections estudiantines, la tension monte à la faculté de droit et des sciences politiques de l’Université libanaise – section Sanayeh, pour culminer juste après les résultats par des affrontements entre les protagonistes. La raison ? Le jeu démocratique est encore assez mal compris dans cette enceinte universitaire où...