Des unités régulières renforcent leur contrôle aux abords de la ligne bleue

Des unités régulières libanaises ont renforcé hier leur contrôle dans certains secteurs de la région frontalière avec Israël en établissant neuf barrages, tenus par 300 soldats. Ces unités ont interdit l’accès de la région aux non-Libanais sans autorisation préalable. Ces mesures, note-t-on, ont été prises après que des roquettes de type Katioucha eurent été dirigées la semaine dernière vers le nord d’Israël par des Palestiniens, qui ont été arrêtés. Elles interviennent en outre après la visite, lundi, à Beyrouth et à Damas, du secrétaire d’État américain Colin Powell qui a insisté sur le «danger réel» d’un second front au nord d’Israël. Les trois cents militaires qui ont établi les neuf barrages disposent de blindés et de mitrailleuses lourdes. Ils sont membres de la force mixte de l’armée et des FSI qui s’était déployée au Liban-Sud après le retrait israélien en mai 2000. Les barrages ont été établis sur six axes menant aux secteurs central et occidental de la ligne bleue. Des barrages ont en outre été dressés sur la route littorale reliant Tyr à Naqoura. «Ces mesures visent à contrôler les accès menant à la ligne bleue», a indiqué à l’AFP un officier de la force mixte qui a requis l’anonymat. «Il a en outre été décidé d’interdire l’accès de la région frontalière aux non-Libanais désireux d’y travailler et qui n’auraient pas obtenu une autorisation préalable de l’armée libanaise et cette décision est entrée en application», a-t-il ajouté. Le porte-parole et conseiller politique de la Finul, Timor Goksel, a souhaité le «succès» de ces mesures. «Nous accueillons favorablement ces mesures et nous sommes prêts à offrir à cette force tout l’appui nécessaire pour préserver le calme dans cette région», a-t-il déclaré à la presse. «À l’instar de la Finul, cette force observe la situation et nous lui souhaitons le succès», a-t-il ajouté. Ces mesures ne concernent pas le secteur oriental de la ligne bleue, d’où les combattants du Hezbollah bombardent les positions de l’armée israélienne dans les fermes de Chebaa.