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Les « confidences » du secrétaire d’État dans l’avion le ramenant en Israël

Le secrétaire d’État américain, Colin Powell, a affirmé hier avoir constaté, lors de ses visites au Liban et en Syrie, une volonté d’éviter un embrasement de la frontière israélo-libanaise, malgré le flot d’invectives de ces deux pays contre Israël. Beyrouth et Damas ont rendu Israël responsable de l’escalade à la frontière israélo-libanaise et demandé à M. Powell de faire davantage pression sur le Premier ministre israélien Ariel Sharon pour mettre fin à son offensive en Cisjordanie. Mais M. Powell, qui a effectué ces visites pour avertir le président Émile Lahoud et son homologue syrien Bachar el-Assad que les attaques du Hezbollah pourraient provoquer une extension du conflit au Proche-Orient, a indiqué qu’il croyait que le message était passé. «J’ai expliqué clairement aux deux gouvernements les dangers que pourrait provoquer la poursuite des tirs à travers la ligne bleue», a-t-il déclaré aux journalistes dans l’avion le ramenant en Israël, où il doit poursuivre ses efforts de paix dans le conflit israélo-palestinien. «Je peux vous dire avec suffisamment d’assurance que les deux gouvernements comprennent la gravité (de ces tirs)», a-t-il déclaré. Les gouvernements libanais et syrien «ont reconnu que (ces tirs) pourraient provoquer l’ouverture d’un nouveau front dont aucun des deux ne voudrait et tous deux ont affirmé qu’ils feraient ce qu’ils pouvaient pour empêcher toute activité de ce genre», a-t-il ajouté. Il a indiqué avoir proposé au président Lahoud et au chef du gouvernement, Rafic Hariri, que l’armée libanaise renforce sa présence dans le sud du pays et a relevé que les autorités libanaises avaient arrêté récemment un nombre important d’extrémistes dans cette région. Il a ajouté qu’à Damas, le président Assad lui avait assuré qu’il parlerait aux dirigeants du Hezbollah. «Je n’attendais pas d’eux qu’ils agissent contre le Hezbollah, mais qu’ils le contiennent et qu’ils fassent tout leur possible pour l’empêcher» de tirer sur les forces israéliennes dans le secteur contesté des fermes de Chebaa, a encore dit M. Powell. Mais MM. Lahoud et Assad ont publiquement rejeté l’idée que le Hezbollah, désigné comme une «organisation terroriste» par le département d’État, soit à l’origine de la tension. M. Powell a reconnu que le président syrien avait passé la majeure partie de leur entretien de 90 minutes à accuser Israël d’être responsable de la crise actuelle, mais il a estimé que Damas n’ignorerait pas ses appels. M. Assad «a reconnu qu’il ne serait dans l’intérêt de personne à ce stade de ne pas tenter de contenir le Hezbollah. C’est ce qu’il a dit», a poursuivi M. Powell.
Le secrétaire d’État américain, Colin Powell, a affirmé hier avoir constaté, lors de ses visites au Liban et en Syrie, une volonté d’éviter un embrasement de la frontière israélo-libanaise, malgré le flot d’invectives de ces deux pays contre Israël. Beyrouth et Damas ont rendu Israël responsable de l’escalade à la frontière israélo-libanaise et demandé à M....