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Actualités - CHRONOLOGIE

Sécurité - Les échauffourées ont fait des dizaines de blessés Heurts entre policiers et manifestants anti-US à Awkar (PHOTOS)

Des heurts ont opposé hier les Forces de sécurité intérieure (FSI) et des milliers de manifestants libanais et palestiniens qui tentaient de s’approcher de l’ambassade des États-Unis à Awkar, faisant des dizaines de blessés. Les manifestants, 5 000 environ selon les estimations des photographes, entendaient protester contre le soutien de Washington à l’offensive menée par l’armée israélienne contre les villes palestiniennes en Cisjordanie. Ils ont jeté des pierres en direction des forces de l’ordre, qui ont aussitôt répliqué et eu également recours à un jet nourri de bombes à gaz lacrymogène, à des canons à eau et à leurs matraques pour repousser les protestataires. Le rassemblement avait lieu à l’appel des partis et des rassemblements de diverses tendances politiques, qui appellent notamment au boycottage des produits américains. Rappelons que des heurts similaires s’étaient déjà produits le 3 avril, lorsque les manifestants avaient tenté de franchir le barrage de l’armée libanaise situé à 2 km de la chancellerie à Awkar. Des manifestations près de l’ambassade des États-Unis s’étaient déroulées paisiblement au cours des derniers jours. 50 000 manifestants à Tripoli Plusieurs manifestations se sont par ailleurs déroulées dans d’autres régions libanaises. Les manifestations se sont poursuivies devant le siège de l’Escwa à Beyrouth en présence notamment du ministre Michel Moussa et du député Nasser Kandil. Les manifestants ont brûlé les drapeaux américain et israélien. À Tripoli, 50 000 Libanais et Palestiniens de diverses tendances politiques se sont rassemblés à l’appel de députés en signe de solidarité avec le peuple palestinien. Conduits par les anciens Premiers ministres Omar Karamé et Amine el-Hafez, l’ancien ministre Issam Naaman, les députés Nayla Moawad, Farès Souheid, Farid el-Khazen et Abdelrahman Abdelrahman, le président du Bloc national Carlos Eddé, le porte-parole du groupe de Kornet Chehwane Samir Frangié, le responsable politique du Hezbollah au Nord, hajj Mohammed Saleh, ainsi que des dignitaires religieux chrétiens et musulmans, les manifestants ont marché dans les principales artères de la ville en scandant «Sharon, assassin !». Brandissant des portraits des présidents Yasser Arafat, Émile Lahoud, Bachar el-Assad et Saddam Hussein, ils ont brûlé des effigies du président américain George W. Bush et d’Ariel Sharon, ainsi qu’un drapeau israélien. Au cours de l’agitation, M. Samir Frangié a trébuché, se faisant une entorse à la cheville. Émmené à l’hôpital de Tripoli par le député Souheid, il doit garder le pied trois semaines dans le plâtre. À Baalbeck, près de 5 000 personnes, arborant entre autres des drapeaux du Hezbollah, ont manifesté contre la politique américaine et le «silence» des Arabes face au drame palestinien. Ils ont également brûlé des drapeaux américain et israélien en scandant : «Tous ensemble, chrétiens et musulmans, allons à Jérusalem mourir en martyrs !». Au Liban-Sud, quelque 4 000 partisans des mouvements islamistes se sont rassemblés après la prière du vendredi dans le camp de réfugiés palestiniens d’Aïn Héloué pour réclamer la poursuite de l’intifada «jusqu’à la libération de toute la Palestine». Des manifestations similaires se sont déroulées dans les camps de Bourj Brajneh et de Rachidiyé au Nord. À Saïda, une centaine de personnes ont organisé un sit-in devant le siège du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour réclamer son intervention dans les territoires palestiniens.
Des heurts ont opposé hier les Forces de sécurité intérieure (FSI) et des milliers de manifestants libanais et palestiniens qui tentaient de s’approcher de l’ambassade des États-Unis à Awkar, faisant des dizaines de blessés. Les manifestants, 5 000 environ selon les estimations des photographes, entendaient protester contre le soutien de Washington à l’offensive menée...