Koraytem Hariri : Nul n’a l’intention de violer la ligne bleue

Le Premier ministre Rafic Hariri a estimé hier que «les violations de la ligne bleue contreviennent totalement aux engagements de l’État». Il a indiqué dans ce cadre qu’aucune partie n’a l’intention de violer cette ligne, «ni le Liban, ni la Syrie, ni la Résistance». Selon lui, ces agressions sont le fait de «certaines forces palestiniennes incontrôlées qui ont été arrêtées et déférées devant les tribunaux». M. Hariri a mis l’accent sur la déclaration du ministre iranien des Affaires étrangères Kamal Kharazi qui a lancé un appel à la retenue tout en confirmant le droit à la résistance. Le chef du gouvernement a insisté d’autre part sur «un discours arabe clair». Car, selon lui, le problème dans la région est actuellement le suivant : «À la tête des États arabes se trouvent aujourd’hui des dirigeants qui veulent la paix avec Israël alors que le gouvernement en Israël n’en veut pas». Estimant dans ce cadre que les Arabes ont déjà fait énormément de «concessions du seul fait qu’ils ont accepté les résolutions 242 et 338 des Nations unies», M. Hariri a souligné la nécessité de «ne pas sous-estimer les mouvements de la rue arabe et la colère des populations». Sur un autre plan, il s’est déclaré «optimiste» quant à la situation économique au Liban. Le Premier ministre a tenu ces propos devant une délégation de l’Union des journalistes arabes qu’il a reçue hier à Koraytem. Le boycott des « invités » sionistes L’Union, qui a tenu un congrès extraordinaire à Beyrouth, à l’invitation de son vice-président Melhem Karam, président du syndicat des rédacteurs, a publié hier ses résolutions, toutes axées sur la question de l’heure : la répression israélienne dans les territoires autonomes et la politique israélienne d’humiliation des Palestiniens. Dans ses résolutions, l’Union des journalistes arabes demande la rupture des relations diplomatiques établies avec Israël par certains pays arabes et proclame le 29 mars journée du martyr arabe. L’Union des journalistes arabes a par ailleurs demandé à toutes les stations de télévision satellitaires, médias et journaux de ne plus inviter de personnalités sionistes, «sous prétexte d’écouter le point de vue de l’autre». Selon l’agence, l’expérience prouve que c’est offrir à ces personnalités «l’occasion de diffuser la propagande sioniste, ce qui porte préjudice à la cause palestinienne et trompe l’opinion arabe». Par contre, l’UJA a demandé aux médias en question d’inviter des Palestiniens, ou des intervenants étrangers connus pour «leur modération, leur neutralité et leur objectivité», et les ont encouragés à avoir des correspondants en Palestine même.