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Actualités - CHRONOLOGIE

Opposition - L’ancien Premier ministre appelle le Hezbollah à remettre ses armes à l’État Aoun : « Les attentats-suicide ont légitimé l’usage de la force par Israël »

L’ancien Premier ministre, le général Aoun, s’est prononcé hier «pour la paix et contre la violence au Proche-Orient, parce que cette dernière porte atteinte tant au peuple palestinien qu’à Israël», appelant à l’établissement d’une culture fondée sur l’acceptation de l’autre, la démocratisation des régimes et la liberté de pensée et de croyance, conditions nécessaires à l’établissement de la paix régionale. Pour sa quatrième apparition à la télévision libanaise en 12 ans, dans le cadre du talk-show «Sajjel Maou’af» animé par M. Élie Nacouzi sur la MTV, le général Aoun a plaidé en faveur de l’intifada palestinienne «par la pierre et le rameau d’olivier» contre les agressions israéliennes, en condamnant toutefois les «attentats-suicide» menés par les groupuscules palestiniens. «Aucune religion ne permet d’envoyer quelqu’un à la mort de cette façon. D’ailleurs, ces opérations ont libéré la puissance militaire israélienne et ont légitimé l’emploi de la force», a-t-il estimé. Avant, il y avait des cas d’objection au sein de l’armée israélienne concernant la poursuite de l’occupation par la force des territoires, selon lui, alors que maintenant, tout le monde en Israël s’est rallié à l’offensive militaire. Le général a par ailleurs critiqué la Syrie et le Hezbollah avec virulence. Il a accusé le Hezbollah «d’avoir permis à l’occupation israélienne de se perpétuer», l’appelant à «remettre immédiatement ses armes à l’État libanais parce que sa mission de libération est terminée». «Je respecte le combattant qui est mort pour le Liban, mais je suis contre le centre de décision (du Hezbollah) qui obéit à la Syrie, laquelle choisit toujours l’option de la guerre par l’intermédiaire des autres», a-t-il poursuivi. Récusant le discours du président Assad durant le sommet arabe selon lequel tout le peuple israélien est militaire et condamnant les discours qui appellent à la destruction de l’État israélien, il a qualifié de «gros mensonge» l’affaire des hameaux de Chebaa tant que la Syrie ne reconnaît pas leur libanité. «Il faut libérer les fermes de Koraytem, du palais de Baabda et de la place de l’Étoile», a-t-il ironisé, en dénonçant l’occupation syrienne sur les pôles de décision libanais, transformés en satellites. Plaidant en faveur de l’initiative Abdallah et de toute initiative de paix au Proche-Orient, il a condamné la décision libano-syrienne interdisant au président Arafat d’intervenir durant le sommet de Beyrouth. «C’est une manière d’assiéger le chef d’État palestinien», a-t-il accusé. Qualifiant le redéploiement syrien de «tactique et de mû par la situation régionale», il a toutefois qualifié l’initiative en elle-même de «positive», réclamant «l’établissement d’un calendrier fixe avec des dates fixes pour le retrait des forces syriennes». Le général Aoun a en outre appelé le peuple libanais à «manifester aussi et surtout pour sa propre cause», critiquant la marginalisation du peuple par l’opposition locale. Critiquant le lien que fait Kornet Chehwane entre la question libanaise et le règlement du dossier régional, il a affirmé que le Premier ministre Rafic Hariri «devait œuvrer implicitement pour le rééquilibrage des relations libano-syriennes», mais qu’il «ne l’a pas fait». Le général a enfin lancé un appel au dialogue, affirmant qu’on empêche les responsables libanais de venir le voir à Paris et soulignant que «ses principaux alliés sur le sol libanais aujourd’hui sont les étudiants».
L’ancien Premier ministre, le général Aoun, s’est prononcé hier «pour la paix et contre la violence au Proche-Orient, parce que cette dernière porte atteinte tant au peuple palestinien qu’à Israël», appelant à l’établissement d’une culture fondée sur l’acceptation de l’autre, la démocratisation des régimes et la liberté de pensée et de croyance, conditions...