L’arbre qui cache la forêt

Cousin, c’est l’Israélien, le Palestinien, le Hezbollahi qui se (com) battent. Mais c’est seulement de l’Oncle Sam, cousin, que nos vaillants politiciens, politologues, cartomanciens et astrologues débattent. Pourtant, c’est sur ta tête (je le jure !) et sur la mienne que le ciel risque de tomber ce tantôt. Cependant, de la ligne bleue des Vosges à la ligne bleue de Naqoura, on tire à boulets rouges sur les noirs desseins de Bush, qu’on traite de bûche. Et de bûche à bûche courent les sobriquets, ou les insultes. Ainsi, l’aimable Védrine le trouve simpliste, ce que certains traduisent par manichéen. Tandis que l’Iranien Khamenei le traite d’hypocrite, et que Saddam l’Irakien exige qu’on le dynamite. Ça se discute, dirait par icitte l’homme Delarue. Pour qui le séquoia US reste certes une splendeur verticale. Qui ne doit toutefois pas cacher notre triste forêt de soucis, pour rester dans le végétal. Ni ces pins, platanes, palmiers, pommiers, poiriers, pistachiers ou pleureurs qui font notre couleur locale. D’autant que si l’Américain a son mot à dire, nul dans la région ne semble vouloir l’entendre. Ni son bon ami Sharon ni le Hamas qui en pense pis que pendre. Alors, ce n’est pas de Colin Powell que ton sort et le mien, cousin, vont dépendre. Mais encore et toujours du frileux qui prêche la résistance jusqu’au dernier voisin, ami et ennemi confondus. Sans jamais s’y laisser prendre. Et à bon entendeur salut, comme de bien entendu. J.I.