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Actualités - CHRONOLOGIE

Harb : L’armée au Sud pour empêcher la répétition des débordements

Boutros Harb a solennellement appelé le gouvernement à assumer «pleinement» ses responsabilités. C’est-à-dire à tout faire pour empêcher toute opération dangereuse le long de la frontière sud du pays, et à faire en sorte de ne pas transformer la zone des fermes de Chebaa «en front militaire». Martelant qu’il serait «inadmissible que le Liban soit le seul pays qui déclenche la guerre à partir de son territoire, alors que tous les autres fronts arabes sont silencieux». Et en ce qui concerne l’autre grand volet de l’actualité locale, à savoir le redéploiement syrien, le député de Batroun a qualifié l’initiative de «très importante», précisant toutefois que’elle «ne correspond pas à une application rigoureuse de l’accord de Taëf, puisqu’elle n’a pas englobé le Liban-Nord». Il a surtout appelé les Syriens à «cesser toute ingérence dans la politique intérieure libanaise», et à «respecter tout ce que Taëf a stipulé, pour que les relations libano-syriennes deviennent les plus saines possible». Boutros Harb a débuté sa conférence de presse, avant-hier samedi chez lui à Batroun, par une analyse des conséquences de la situation régionale sur le Liban, après avoir noté que la guerre israélienne – «une guerre ouverte et dont les retombées sur le monde arabe sont très dangereuses» – contre les Palestiniens a poussé les Libanais à resserrer leurs rangs pour appuyer l’intifada et apporter tout le soutien possible au peuple palestinien. «Tous les dangers, sur le plan libanais, contre lesquels nous avions mis en garde dans le passé sont de nouveau à l’ordre du jour. Nous demandions qu’il y ait accord entre le pouvoir libanais et les mouvements populaires, en ce qui concerne les défis liés à l’occupation israélienne. Aujourd’hui, nous sommes en train de vivre les conséquences négatives de cet absence d’accord, ce qui nuit dangereusement au Liban, ainsi qu’aux Libanais et à leur unité», a-t-il souligné. S’arrêtant ensuite sur la situation au Liban-Sud, Boutros Harb a affirmé que «les tentatives visant à rallumer le front libanais dans le cadre de la lutte arabo-israélienne, risquent d’entraîner une cassure de l’opinion publique au Liban. Voilà le défi le plus dangereux auquel l’unité du pays a à faire face, et voilà la plus grave menace à la cause palestinienne. C’est la raison pour laquelle nous n’avions pas cessé d’appeler au déploiement de l’armée libanaise au Liban-Sud. Pour empêcher, entre autres, toute infiltration par des éléments non identifiés – pour empêcher, donc, que le Liban ne soit mis à une épreuve auquel, dans les circonstances actuelles, personne ne peut s’en sortir», a rappelé le député nordiste. Qui appelle, «en toute sincérité», à «ne pas refaire les mêmes erreurs, à ne pas entraîner les Libanais à se diviser de nouveau. Toute décision d’ouvrir quelque front que ce soit doit être une décision libanaise», a-t-il asséné. Enfin, en ce qui concerne le redéploiement syrien, Boutros Harb a rappelé l’importance de la rencontre, il y a quelques semaines à Beyrouth, entre les présidents Émile Lahoud et Bachar el-Assad, signe annonciateur selon lui de l’initiative de mercredi dernier, «la seconde étape, après la première visite officielle du président syrien, dans l’assainissement des relations bilatérales». Sauf que le député du Nord, après s’être félicité de la décision prise par les deux gouvernements, a émis certaines réserves : le non-redéploiement du Liban-Nord, ainsi que «la présence sécuritaire et politique» de la Syrie. «Pour que les relations entre les deux pays touchent l’exellence, il est impératif que cessent toutes les ingérences syriennes dans la politique libanaise, qui ne devrait être gérée que par les Libanais», a-t-il réaffirmé. Enfin, au sujet d’un éventuel changement de gouvernement, Boutros Harb a estimé que ce sujet «n’est pas dans l’air du temps».
Boutros Harb a solennellement appelé le gouvernement à assumer «pleinement» ses responsabilités. C’est-à-dire à tout faire pour empêcher toute opération dangereuse le long de la frontière sud du pays, et à faire en sorte de ne pas transformer la zone des fermes de Chebaa «en front militaire». Martelant qu’il serait «inadmissible que le Liban soit le seul pays qui...