Les ulémas invitent les Arabes à reconsidérer leurs relations avec les États-Unis

Les chefs spirituels mahométans ont invité les pays arabes et islamiques à considérer Israël comme une entité raciste, à traiter avec lui sur cette base et à revoir leurs relations avec les États-Unis, «principal défenseur des crimes commis par les Israéliens contre le peuple palestinien». Cheikhs Mohammed Rachid Kabbani, mufti de la République, Abdel Émir Kabalan, vice-président du Conseil supérieur chiite, et Bahjat Ghaith, cheik Akl druze, qui ont tenu hier une réunion extraordinaire consacrée au dossier israélo-palestinien, se sont déclarés en session ouverte pour suivre l’évolution de la situation dans les Territoires. Dans leur communiqué, ils ont fait remarquer que «les crimes israéliens montrent sans équivoque que l’État hébreu ne se sent pas concerné par un règlement politique et qu’il cherche à expulser les Palestiniens de ce qui reste de leur pays, afin de concrétiser son projet sioniste en édifiant un État juif s’étendant du Nil jusqu’à l’Euphrate». Les chefs religieux ont estimé qu’Israël «constitue une incarnation de l’agression, ainsi qu’une entité fondée sur le racisme, la spoliation des biens d’autrui, la profanation des lieux sacrés chrétiens et musulmans» et qu’il représente «un projet expansionniste qui menace la sécurité et l’unité du monde arabe». Ils ont invité le monde arabe à «reconsidérer leurs choix» en soulignant que «ce n’est pas en optant pour la paix, comme choix stratégique, qu’il sera possible de faire face à ce projet sioniste». «Il faut, ont-ils ajouté, avoir recours à toutes les armes économiques, politiques et militaires pour venir à bout de l’agression sioniste». Les assises mahométanes ont en outre invité les pays arabes qui ont établi des relations avec Israël à les rompre et à «adopter une position unifiée en rejetant le parti pris aveugle américain en faveur de l’État hébreu et en contraignant le gouvernement israélien à reconnaître les droits des Palestiniens». Elles ont stigmatisé la politique de Washington et ont invité les pays arabes à revoir leurs relations avec les États-Unis, «principal défenseur des crimes commis par les Israéliens contre le peuple palestinien».