Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Sud - Israël menace le Liban et la Syrie Échange de tirs dans la zone frontalière

Un regain de tension a été enregistré au cours du week-end au Liban-Sud. Deux civils libanais, des femmes, ont été blessés et sept habitations endommagées dans la zone méridionale par des tirs de l’aviation et de l’artillerie israéliennes, qui n’établissent pas de distinction entre population civile et combattants. Tout avait commencé samedi lorsque des militants du Hezbollah ont tiré des obus de mortier contre les unités israéliennes dans la zone occupée des fermes de Chebaa. L’aviation et l’artillerie de l’État hébreu avaient riposté le même jour par des tirs contre les zones de Kfarchouba et du Arkoub, blessant 2 Libanaises et endommageant 7 habitations. Des obus s’étaient abattus non loin des positions syriennes à Rachaya. Dans la matinée de dimanche, les Israéliens ont lancé une nouvelle attaque et leur artillerie a tiré 8 obus près de Chebaa, sans faire de victimes. Les tirs ont atteint la colline de Saddana et la mare d’Ankar, situées à quelques de mètres de la ligne blue tracée par l’Onu et qui sert de frontière. Aussi, dimanche soir, des combattants du Hezbollah ont-ils ouvert le feu, au moyen d’armes légères, en direction d’une position israélienne dans le secteur Ouest de la frontière. C’est la première fois depuis le retrait israélien du Liban-Sud, en mai 2000, qu’une position de l’État hébreu dans le secteur occidental de la frontière est la cible de tirs. Jusqu’ici, les actions du Hezbollah étaient toutes concentrées sur la région des fermes de Chebaa, dans le secteur oriental de la frontière. Réagissant à l’escalade enregistrée durant le week-end, Israël a averti hier que l’attaque de dimanche soir dans le secteur occidental de la frontière «ne resterait pas sans réponse». «J’ai déjà adressé des messages à la Syrie et au Liban et je peux vous dire une chose : cette attaque ne restera pas sans réponse», a notamment déclaré à ce propos le ministre israélien de la Défense, Binyamin Ben Eliezer. Interrogé sur le fait que les messages adressés par Israël à la Syrie semblaient ne pas faire grande impression sur Damas, le ministre a répondu : «Si nos déclarations ne les impressionnent pas, ils seront impressionnés par d’autres choses. Nous avons un grand intérêt à maintenir le calme à la frontière entre le Liban et nous. Mais qu’il n’y ait pas de malentendus. J’espère que nous n’aurons pas à prouver la puissance de Tsahal au Hezbollah», a ajouté M. Ben Eliezer. Pour sa part, M. Avi Pazner, porte-parole du Premier ministre israélien Ariel Sharon, a déclaré que «le Hezbollah essaye d’ouvrir un second front dans le nord du pays et entend par là prouver sa solidarité avec les Palestiniens». «Il est évident qu’ils veulent créer un second front et attirer les forces israéliennes vers le nord du pays, a souligné M. Pazner. La Syrie et le Liban ont été avertis qu’ils seront tenus pour responsables (de l’escalade éventuelle dans la région). Nous espérons que Damas et le Liban prendront au sérieux ces avertissements», a-t-il ajouté. Rappelons que le 12 mars dernier, six Israéliens avaient été tués dans le secteur occidental de la frontière au cours d’une attaque menée, selon Israël, à partir du Liban. À la suite de cette opération, M. Sharon avait affirmé que le nord d’Israël était devenu «un baril de poudre». «Le Hezbollah dispose de plus de 8 000 roquettes de type Katioucha capables de toucher tout le nord d’Israël jusqu’aux villes de Haïfa et du Tibériade», avait-il affirmé.
Un regain de tension a été enregistré au cours du week-end au Liban-Sud. Deux civils libanais, des femmes, ont été blessés et sept habitations endommagées dans la zone méridionale par des tirs de l’aviation et de l’artillerie israéliennes, qui n’établissent pas de distinction entre population civile et combattants. Tout avait commencé samedi lorsque des militants du...