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Actualités - OPINION

La dislocation

L’Amérique ne répond pas, ou mal, aux questions que lui pose l’actualité. Pourquoi ? Parce qu’elle a manifestement une idée derrière la tête. Laquelle ? Diriger le monde, bien entendu. Non pas tel qu’il est. Mais tel qu’il devrait être pour mieux servir sa puissance. Et ses intérêts. Elle n’entend donc pas se contenter de gérer l’héritage tombé en son escarcelle depuis l’effondrement de l’URSS. Mais en réorganiser le fonds. De commerce. Car l’humanité serait maintenant entrée dans l’ère du tout-économique. Et les économâtres, comme les brocarde Le Pen, sont insensibles à tout ce qui n’est pas chiffres. D’or. Or notre infortunée région, comme le savetier de la fable, souffre de ses richesses. Pétrolières, gazières et géostratégiques. Les Anglais, et accessoirement les Français, avaient tenté de la découper, pour s’y couper un costume à leur mesure. Et comme l’histoire se répète rétrospectivement, bizarre manie, c’était à l’occasion de la chute d’un autre empire, l’Ottomanie. Alors, se dit la nouvelle Rome, pourquoi pas moi ? D’où, sans doute, le brusque projet d’attaquer l’Irak. La réaction en chaîne qui s’ensuivrait saute tellement aux yeux qu’elle suscite un rejet pour une fois unanime. De la Russie à la Chine, en passant par l’Europe ou l’Iran et bien évidemment par les pays arabes directement concernés, c’est un holà sans précédent. Les choses vont cependant très vite. Les USA voulaient calmer le jeu en Palestine, pour pouvoir disposer leurs batteries contre l’Irak. La levée de bouclier protégeant Saddam les a peut-être découragés. Ils pourraient dès lors être tentés de se rabattre sur le bas du tableau. C’est-à-dire de remplacer le détonateur irakien par une bombe à fragmentation dans les Territoires. Avec une éventuelle guerre de démembrement étendue aux contrées avoisinantes. Bien sûr, tout scénario catastrophe de ce genre peut paraître hautement fantaisiste. Mais quand coule le sang, toute chimère devient réaliste. Avec l’aide aveugle des courants extrémistes. J.I.
L’Amérique ne répond pas, ou mal, aux questions que lui pose l’actualité. Pourquoi ? Parce qu’elle a manifestement une idée derrière la tête. Laquelle ? Diriger le monde, bien entendu. Non pas tel qu’il est. Mais tel qu’il devrait être pour mieux servir sa puissance. Et ses intérêts. Elle n’entend donc pas se contenter de gérer l’héritage tombé en son...