Texte de l’accord de non-agression entre le Koweït et l’Irak

Le texte de l’accord de non-agression conclu hier entre l’Irak et le Koweït est le premier du genre depuis l’invasion du Koweït par l’Irak en août 1990. Invasion qui avait été à l’origine de la guerre du Golfe entre janvier et mars 1991. Ce texte, dont nous reproduisons la traduction, est considéré comme faisant partie intégrante du communiqué final du sommet arabe de Beyrouth : – «Les dirigeants arabes accueillent favorablement les affirmations de l’Irak concernant son respect de l’indépendance, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Koweït. Ce qui constituera une garantie à la non-répétition des événements de 1990. Ils appellent à l’adoption de politiques de bonne volonté, pouvant garantir les promesses irakiennes, dans le cadre de rapports de bon voisinage. À ce propos, les dirigeants appellent à la cessation des campagnes médiatiques hostiles et des déclarations négatives, afin de créer une atmosphère positive pouvant rassurer les deux pays, dans le respect des principes de bon voisinage et de non-ingérence dans les affaires intérieures. – «Ils appellent au respect de l’indépendance, de la souveraineté, de la sécurité et de l’intégrité territoriale de l’Irak. – «Les dirigeants arabes demandent à l’Irak de coopérer pour trouver une solution rapide et définitive au problème des prisonniers et des otages koweïtiens et de restituer les propriétés koweïtiennes conformément aux résolutions internationales des Nations unies. Le Koweït est appelé à collaborer au sujet des informations fournies par l’Irak sur ses disparus, à travers le Comité international de la Croix-Rouge. – «La reprise du dialogue entre l’Irak et l’Onu est accueillie favorablement par les dirigeants arabes. Dialogue qui a débuté dans une atmosphère positive et constructive, dans le but de poursuivre l’application des résolutions du Conseil de sécurité. – «Ils appellent à la levée des sanctions imposées à l’Irak, pour mettre fin à la souffrance du peuple frère, instaurant ainsi la sécurité et la stabilité dans la région. – «Les dirigeants ont étudié la menace d’agression contre certains pays arabes, notamment l’Irak, et affirment leur rejet catégorique d’une frappe contre ce pays et de toute menace contre la sécurité et l’intégrité territoriale de n’importe quel pays arabe. Car ceci constituerait une menace pour la sécurité nationale de tous les pays arabes».