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Actualités - CHRONOLOGIE

Le communiqué final comporte 50 clauses se rapportant aux sujets d’actualité La « Déclaration de Beyrouth » couronne le sommet des retrouvailles

Le sommet de la Ligue arabe qui s’est tenu à Beyrouth les 27 et 28 mars a approuvé un communiqué final comportant cinquante clauses qui se rapportent aux sujets d’actualité dans le monde arabe. Il est à noter que les dirigeants arabes rendent hommage, dans ce texte, à l’intifada du peuple palestinien, sans s’engager à apporter leur soutien à la Résistance, comme l’avait exigé le président syrien Bachar el-Assad dans son discours de la séance d’ouverture. Par contre, les pays arabes ont approuvé l’idée d’un soutien financier à l’économie et à l’Autorité palestiniennes. Parmi les clauses citées dans le communiqué, les plus importantes se rapportent aux sujets suivants : consolider les relations entre les pays arabes et dynamiser les institutions de travail en commun, dénoncer la situation explosive dans les territoires palestiniens occupés, soutenir l’économie palestinienne et apporter un soutien financier à l’Autorité palestinienne, s’accrocher au concept de paix juste et globale comme objectif stratégique des pays arabes, affirmer le droit au retour des Palestiniens et refuser les plans visant à l’implantation des réfugiés hors de leurs terres, réaffirmer la solidarité avec le Liban et rendre hommage à la Résistance libanaise, faire en sorte que les installations nucléaires israéliennes soient soumises à un système de garantie international et réclamer la signature par Israël de la Convention contre l’expansion des armes nucléaires, participer à la lutte contre le terrorisme, résoudre les tensions entre l’Irak et le Koweït, refuser les menaces d’agression contre des pays arabes (faisant référence aux menaces américaines contre l’Irak), réaffirmer le droit des Émirats arabes unis de disposer des trois îles objet de litige avec l’Iran et demander à ce dernier pays de mettre un terme à sa mainmise sur ces îles, appuyer la Libye dans sa lutte au sein du Conseil de sécurité pour la levée des sanctions qui lui sont imposées depuis de nombreuses années, préserver l’unité et la souveraineté du Soudan et soutenir l’initiative égypto-libyenne visant à parvenir à un accord de paix national dans ce pays, inviter la Turquie à participer à des pourparlers avec l’Irak et la Syrie pour la répartition des ressources hydrauliques, encourager la complémentarité économique des pays arabes, créer une zone franche arabe, appliquer la politique de ciel ouvert entre les pays arabes, soutenir les investissements à caractère écologique, consolider les assises du tourisme arabe par l’adoption de différentes mesures, dynamiser les institutions financières arabes et, enfin, réaffirmer la tenue du prochain sommet de la Ligue arabe à Manama, capitale du Bahreïn, en mars 2003. Les Arabes décident de réactiver le Bureau de boycottage d’Israël Outre ce communiqué final, les vingt-deux délégations arabes qui ont participé aux travaux du sommet ont adopté à l’unanimité la «Déclaration de Beyrouth» qui reprend, plus en détail, les clauses les plus importantes du communiqué. Cette déclaration contient, par ailleurs, le plan de paix rédigé à partir de l’initiative saoudienne et approuvé par tous les autres pays arabes, ainsi que l’énoncé de l’accord entre l’Irak et le Koweït (dont nous reproduisons les textes par ailleurs). Voici les principaux extraits de la «Déclaration de Beyrouth» : Proche-Orient «(...) Nous avons procédé à une évaluation globale des dangereux changements régionaux et internationaux et leurs répercussions inquiétantes (...), notamment dans les territoires palestiniens occupés, où Israël menace d’une guerre de destruction globale sous prétexte de lutter contre le terrorisme, exploitant les événements dramatiques de septembre et leur condamnation internationale. «(...) Nous annonçons avoir décidé de : «- poursuivre l’action visant à renforcer la solidarité arabe dans tous les domaines pour consolider la sécurité et repousser les plans étrangers visant à porter atteinte à la sécurité régionale ; «- adresser un vibrant hommage à la résistance du peuple palestinien et sa courageuse intifada face à l’occupation d’Israël, sa machine de guerre destructrice, sa répression barbare et les massacres qu’il perpétue contre les enfants, les femmes et les vieillards, sans discrimination et sans aucune retenue d’ordre humanitaire ; «- rendre hommage aux martyrs héroïques de l’intifada et confirmer l’appui au peuple palestinien (...) dans sa lutte héroïque et légitime face à l’occupation, jusqu’à la réalisation de ses justes revendications : le droit au retour, l’autodétermination et l’établissement de son État indépendant avec Jérusalem pour capitale ; «- exprimer la solidarité avec le Liban pour poursuivre la libération de son territoire et lui offrir un appui pour assurer son développement et sa reconstruction ; «- rendre hommage à la Résistance libanaise et sa lutte héroïque qui a conduit au retrait des forces israéliennes de la plus grande partie du Liban-Sud, réclamer la libération immédiate des Libanais détenus illégalement dans les prisons israéliennes, en violation de toutes les conventions internationales, condamner les agressions israéliennes répétées contre la souveraineté du Liban (...) qui risquent de mener à l’explosion à la frontière du Liban-Sud, et dont Israël assume l’entière responsabilité ; «- rendre hommage aux Arabes syriens du Golan occupé et à leur attachement à leur identité nationale et à leur résistance contre l’occupation israélienne (...) et considérer toute agression contre (le Liban et la Syrie) comme une agression contre tous les États arabes ; «- nous soulignons, face aux difficultés du processus de paix, notre engagement à cesser d’établir tout lien avec Israël et à réactiver le Bureau de boycottage arabe d’Israël, jusqu’à ce qu’il applique les résolutions internationales et les termes de références de la Conférence de Madrid (1991) et se retire de tous les territoires arabes occupés jusqu’aux lignes du 4 juin 1967 ; «- nous affirmons que la paix au Proche-Orient ne saurait réussir que si elle est juste et globale, conformément aux résolutions 242, 338 et 425 du Conseil de sécurité et du principe de l’échange de la terre contre la paix, et soulignons l’indissociabilité des volets syrien et libanais et leur lien organique avec le volet palestinien (...). Émirats «Les dirigeants arabes soulignent la souveraineté de l’État des Émirats arabes unis sur ses trois îles, appuient les mesures et moyens pacifiques (adoptés à ce sujet) conformément aux principes et règlements internationaux et acceptent de soumettre le conflit au tribunal international de justice». Terrorisme «- Les délégations arabes condamnent le terrorisme international, y compris l’attentat terroriste qui s’est produit le 11 septembre 2001 aux États-Unis, ainsi que l’exploitation de cette attaque par Israël pour poursuivre son terrorisme d’État et mener ses agressions et ses guerres de destruction massive contre le peuple palestinien. «- Ils insistent sur la différenciation entre le terrorisme international et le droit légitime des peuples à résister à l’occupation étrangère et soulignent la nécessité de parvenir à un accord international dans le cadre de l’Onu, définissant avec exactitude le terrorisme international et précisant ses causes et les moyens d’y faire face. «- Ils soulignent l’importance de l’interaction des cultures et des civilisations, sur la base des enseignements des religions célestes et des valeurs humaines qui rejettent toute forme de discrimination et incitent à la tolérance et à la coexistence sur la base du respect mutuel (...)».
Le sommet de la Ligue arabe qui s’est tenu à Beyrouth les 27 et 28 mars a approuvé un communiqué final comportant cinquante clauses qui se rapportent aux sujets d’actualité dans le monde arabe. Il est à noter que les dirigeants arabes rendent hommage, dans ce texte, à l’intifada du peuple palestinien, sans s’engager à apporter leur soutien à la Résistance, comme...