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Actualités - CHRONOLOGIE

L’affaire de la non-diffusion du message de Arafat « On a voulu nuire aux relations » entre Lahoud et les Palestiniens, selon des proches de Baabda

Des sources de la délégation libanaise au sommet arabe de Beyrouth ont exprimé hier leur «étonnement» à l’égard des interprétations qui ont été faites au sujet de la position du chef de l’État, Émile Lahoud, sur la question de l’intervention du président palestinien Yasser Arafat. Selon ces sources, citées par un communiqué de la présidence de la République, «les propos tenus par un certain nombre de responsables palestiniens à ce sujet montraient une précipitation de leur part, ce qui s’est traduit par des réactions qui ont entièrement occulté les faits». Ces sources affirment que le président Lahoud n’avait «nulle intention d’empêcher M. Arafat d’adresser son message au sommet» et était, au contraire, «conscient de l’importance que revêtirait le fait d’aborder à un tel niveau le problème de l’intifada au sommet». «Dans le même temps, M. Lahoud soutient l’intifada palestinienne. Il a défendu, que cela soit dans des déclarations publiques ou bien lors de rencontres officielles, le point de vue selon lequel l’intifada est l’unique moyen de libérer les territoires palestiniens occupés», poursuivent ces sources, soulignant qu’il ne pouvait pas en être autrement de la part d’un président qui avait «parrainé la résistance nationale (libanaise) et l’avait protégée jusqu’à ce qu’elle parvienne à son objectif, la libération du Liban-Sud de l’occupation». «Toute personne qui défend de telles positions ne saurait épargner ses efforts pour soutenir l’intifada palestinienne et lui permettre de réaliser ses objectifs», ajoute-t-on de mêmes sources. «En réalité, le président Lahoud avait été informé quelques heures avant l’ouverture du sommet que le président palestinien avait l’intention de s’adresser au sommet par voie de satellite à partir de Ramallah. À la suite de consultations avec un certain nombre de dirigeants arabes, il avait proposé que le message soit enregistré puis diffusé aussitôt après», affirment ces sources. Selon elles, le chef de l’État «craignait qu’Israël, qui dispose de moyens techniques développés, ne décide d’interférer sur la ligne satellitaire, d’autant qu’il l’avait récemment fait sur Internet». M. Lahoud a donc «fait savoir aux intéressés que le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, qui avait déjà manifesté publiquement son désir d’assister au sommet de Beyrouth et de s’adresser aux participants, pourrait se brancher sur l’onde utilisée pour envoyer le message (de M. Arafat) et émettre le sien propre. Il aurait ainsi réussi à réaliser son vœu de participer au sommet», assure-t-on de mêmes sources. «Mais les Palestiniens ont insisté pour une retransmission en direct du message qu’Arafat s’est d’ailleurs abstenu d’enregistrer, de sorte qu’il n’a pas été possible de le diffuser aussitôt après l’intervention du président Bachar el-Assad, comme il avait été initialement proposé», ajoute-t-on. Plus tard, «lorsque le message a été enregistré, M. Lahoud l’a programmé au début de la liste des intervenants lors de la deuxième séance publique, mercredi après-midi, et l’a fait précéder d’un mot d’explication de sa propre position. Cependant, du fait de l’absence de la délégation palestinienne, il n’a pas été possible de le diffuser» et la question a été ajournée à jeudi. Les sources estiment d’autre part qu’il est «faux de parler de “médiations” et “d’efforts” déployés pour convaincre la délégation palestinienne de réintégrer le sommet, et tout aussi “faux” d’alléguer que M. Arafat a été “empêché de s’adresser au sommet”». «Certaines parties ont exploité cette affaire pour tenter de nuire aux relations entre le président Lahoud et les Palestiniens», poursuivent ces sources, qui estiment que ces derniers ont fini par «se rendre compte de la réalité et ont fait preuve d’un sens des responsabilités».
Des sources de la délégation libanaise au sommet arabe de Beyrouth ont exprimé hier leur «étonnement» à l’égard des interprétations qui ont été faites au sujet de la position du chef de l’État, Émile Lahoud, sur la question de l’intervention du président palestinien Yasser Arafat. Selon ces sources, citées par un communiqué de la présidence de la République,...