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Actualités - REPORTAGE

Environnement - Projet d’autoclave Greenpeace mène campagne contre l’incinération à l’Hôtel-Dieu

Greenpeace a repris hier sa campagne contre l’incinération des déchets hospitaliers en réclamant, une nouvelle fois, la fermeture de l’incinérateur de l’Hôtel-Dieu. Pour étayer son argumentation, l’organisation a présenté une vidéocassette filmée, à l’insu des responsables de l’établissement, montrant des employés, sans protection, qui déplacent des sacs contenant des cendres de l’incinérateur et les jettent dans les conteneurs de Sukleen, ainsi que les résultats de tests effectués sur des échantillons prélevés à l’intérieur de l’incinérateur dix mois plus tôt et qui démontrent «l’extrême toxicité de ces déchets», comme l’a affirmé Zeina Hajj, porte-parole de Greenpeace au Liban. Mais Greenpeace a reçu, cette fois-ci, une réponse de la direction de l’Hôtel-Dieu qui lui a été donnée par M. Yves Albenque, directeur technique, et M. Youssef Rahal, responsable du bureau technique. «Si nous n’incinérons pas nos déchets, qu’allons-nous en faire ?» a dit M. Albenque, tout en reconnaissant que «les cendres provenant de l’incinérateur contiennent des produits en concentré. C’est pour cela que nous cherchons une autre solution, mais ils restent beaucoup moins dangereux à la vie que les déchets contaminés s’ils étaient jetés dans la nature». Il a poursuivi : «Les fumées sont beaucoup plus nocives, quand il y en a, parce que je vous signale que ces fumées ne sont dangereuses que cinq minutes par jour». À cela, Zeina Hajj a objecté que «les déchets incinérés ne sont pas moins toxiques et ne doivent pas être jetés à la rue». En réponse à une question concernant le projet d’installation d’un site de traitement par autoclave (décontamination des déchets dangereux) par quatre hôpitaux (l’Hôtel-Dieu, l’AUH, l’hôpital Saint-Georges et les Makassed), il a assuré que «le projet est en cours, mais nous attendons l’approbation finale du ministère de l’Environnement». Il a précisé qu’une fois cette approbation obtenue, «l’installation du nouvel équipement sera une question de mois». La campagne de Greenpeace a commencé par une conférence de presse donnée à 14h par Zeina Hajj à l’hôtel Alexandre où le film a été présenté aux journalistes. Devant l’entrée arrière de l’Hôtel-Dieu, les militants de Greenpeace s’étaient postés, les uns attachés par des chaînes au portail, les autres dessinant des têtes de morts sur les conteneurs de déchets, d’autres encore brandissant une bannière avec un slogan condamnant l’incinération. Deux d’entre eux portant masque, gants et tunique transportaient une boîte en plastique contenant un sac d’échantillons. Après de longs pourparlers avec le personnel de l’hôpital, MM. Albenque et Rahal se sont adressés aux militants et aux journalistes et ont reçu un dossier ainsi que les échantillons des mains de Zeina Hajj. S.B.
Greenpeace a repris hier sa campagne contre l’incinération des déchets hospitaliers en réclamant, une nouvelle fois, la fermeture de l’incinérateur de l’Hôtel-Dieu. Pour étayer son argumentation, l’organisation a présenté une vidéocassette filmée, à l’insu des responsables de l’établissement, montrant des employés, sans protection, qui déplacent des sacs...