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Actualités - CHRONOLOGIE

Sommet - La lutte contre le terrorisme, « un prétexte pour les grandes puissances » Lahoud : Nous n’avons entendu aucune contre-proposition israélienne à l’initiative Abdallah

Après l’agence de presse omanaise, la koweïtienne, c’était au tour de l’organe officiel chinois, l’agence Chine Nouvelle, d’interviewer, hier, le chef de l’État. L’occasion pour Émile Lahoud de mettre l’accent, encore une fois, sur les principaux chevaux de bataille du Liban, sur ses credos. À l’occasion du 14e sommet arabe qui se tiendra à Beyrouth dans cinq jours. Ainsi, le locataire de Baabda a réitéré sa certitude que ces assises seront «historiques» – historiques «au plein sens du mot». Et que bien des personnes attendent, ou espèrent, beaucoup de ce sommet. «D’une part, il y a les expectatives de certains pays qui ne veulent qu’une chose : voir les Arabes divisés, et défaits. Et de l’autre, il y a celles des Arabes, qui veulent récupérer leurs droits, réaffirmer leur souhait de voir s’instaurer une paix juste et globale, qui n’entacherait en rien notre dignité», a-t-il expliqué. Précisant bien qu’il n’y avait pas de troisième choix. Le général Lahoud a également insisté, une nouvelle fois, sur le paramètre qui assurerait sans doute(s), aucun(s), la réussite du sommet : «La solidarité arabe, qui permettrait l’adoption de résolutions solides et claires. Celles-ci pourraient contrer les pressions exercées sur les pays arabes afin de les pousser sur des voies qui ne serviraient en rien l’intérêt des populations arabes», a indiqué le n° 1 de l’État. Qui a également évoqué l’initiative Abdallah – à propos de laquelle deux des quatre décideurs arabes, Hosni Moubarak et Bachar el-Assad, ont accordé leurs violons avant-hier au Caire –, déclarant que «les pourparlers avec les Saoudiens sont en cours pour étudier dans les détails les idées proposées». Ce qui ne l’a pas empêché de souligner qu’en contrepartie de la volonté arabe pour l’accomplissement de la paix juste et globale qui mettrait un terme aux effusions de sang dans la région, «nous n’avons entendu aucun son de cloche similaire de la part d’Israël, aucune volonté de faire la paix avec ses voisins». Sur un autre plan, le chef de l’État a confirmé l’existence d’un «réel consensus» arabe pour refuser catégoriquement toute velléité américaine de frappes contre l’Irak, un refus qui sera officialisé, selon lui, au cours du sommet de Beyrouth. Et en ce qui concerne le dossier du terrorisme, il a souligné que c’était devenu un «prétexte, au service des intérêts des mégapuissances, et au détriment d’autres pays. Le bâton du terrorisme est brandi au-dessus de la tête de tous ceux qui ne servent pas ces intérêts-là». Pourquoi le monde ne «se mobilise pas aujourd’hui pour combattre le terrorisme d’État israélien, de la même façon que les États-Unis ont mobilisé la planète entière pour lutter contre le terrorisme individuel après les événements regrettables du 11 septembre ?» s’est enfin demandé le locataire de Baabda. Notons enfin que le général Lahoud a consacré la quasi-majorité de ses activités hier aux préparatifs du sommet arabe de Beyrouth. Il a ainsi présidé toute une série de réunions consacrées à ces assises : évaluation des positions arabes et internationales à la lumière des derniers rebondissements, réactions arabes et internationales liées au sommet, et questions de logistique.
Après l’agence de presse omanaise, la koweïtienne, c’était au tour de l’organe officiel chinois, l’agence Chine Nouvelle, d’interviewer, hier, le chef de l’État. L’occasion pour Émile Lahoud de mettre l’accent, encore une fois, sur les principaux chevaux de bataille du Liban, sur ses credos. À l’occasion du 14e sommet arabe qui se tiendra à Beyrouth dans cinq...