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Actualités - CHRONOLOGIE

Les deux présidents s’accordent sur la nécessité « d’assurer le retour des réfugiés palestiniens » Moubarak et Assad s’opposent à toute attaque contre l’Irak

Les présidents égyptien Hosni Moubarak et syrien Bachar el-Assad se sont entretenus par deux fois mercredi au Caire, à une semaine du sommet arabe de Beyrouth qui doit examiner une offre de paix arabe à Israël, présentée par l’Arabie saoudite. D’intenses échanges diplomatiques ont lieu depuis plusieurs jours dans la région, en prévision du sommet de Beyrouth, alors que la violence se poursuit sur le terrain. M. Assad, arrivé en début d’après-midi avec son épouse Asma et son ministre des Affaires étrangères Farouk el-Chareh, s’est entretenu pendant environ une demi-heure à l’aéroport du Caire avec M. Moubarak. Aucune déclaration n’a suivi cet entretien. Les deux présidents ont ensuite fait une pause, prenant un hélicoptère pour visiter les pyramides et la barque solaire pharaonique, à Guizeh, dans la banlieue du Caire. Les deux dirigeants se sont réunis à nouveau au palais présidentiel d’Héliopolis, à l’est du Caire, pour des entretiens qui devaient porter sur la situation dans les territoires palestiniens, le dossier irakien et les moyens de soutenir la résistance palestinienne, selon l’agence de presse égyptienne Mena. Dans un communiqué conjoint traduisant le compromis résultant de ces consultations interarabes et évoquant les principales questions à l’ordre du jour du sommet, MM. Assad et Moubarak ont affirmé leur opposition à toute attaque contre l’Irak. «Les deux présidents ont affirmé la nécessité de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Irak et sont convenus du danger que constituerait toute (frappe) contre l’Irak ou tout autre pays arabe», indique le communiqué distribué aux journalistes au terme des entretiens, dans une allusion aux menaces américaines contre l’Irak. La presse syrienne s’en prend à l’initiative saoudienne Ils ont appelé à «lever la souffrance du peuple irakien dans le cadre de la légalité internationale, de la charte de l’Onu et des principes de bon voisinage», selon le communiqué. Les chefs d’État égyptien et syrien ont aussi affirmé leur volonté de faire adopter par les chefs d’État arabes l’initiative saoudienne de paix au Proche-Orient. Cette offre de paix, qui a été saluée par la majorité des pays arabes, propose que tous les pays arabes normalisent leurs relations avec Israël, à condition que celui-ci se retire des territoires arabes qu’il occupe depuis la guerre israélo-arabe de juin 1967. Les deux hommes ont également affirmé la nécessité «d’assurer le retour des réfugiés palestiniens conformément à la résolution 194» du Conseil de sécurité de l’Onu, poursuit le texte qui appelle Israël à «cesser ses pratiques répressives contre le peuple palestinien». Des responsables syriens et la presse officielle avaient cependant violemment attaqué mercredi les missions de l’émissaire Anthony Zinni et du vice-président américain Dick Cheney, venus au Proche-Orient «pour sauver Israël». Le directeur de la radiotélévision officielle Fayez Sayegh a qualifié la mission de M. Zinni, de «tentative américaine urgente destinée à sauver Israël du piège de l’intifada». «Les déclarations américaines apportent une couverture politique aux actes terroristes israéliens», a estimé M. Sayegh dans le quotidien as-Saoura. Le directeur général de l’agence officielle Sana, Ali Abdel Karim, estime, lui, que les deux émissaires américains «appellent la victime et le bourreau à arrêter les violences».
Les présidents égyptien Hosni Moubarak et syrien Bachar el-Assad se sont entretenus par deux fois mercredi au Caire, à une semaine du sommet arabe de Beyrouth qui doit examiner une offre de paix arabe à Israël, présentée par l’Arabie saoudite. D’intenses échanges diplomatiques ont lieu depuis plusieurs jours dans la région, en prévision du sommet de Beyrouth, alors...