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Actualités - ANALYSE

Changes et Bourses Baisse du dollar sur fond de crainte d’une guerre commerciale contre les États-Unis

Le marché des changes de Beyrouth est demeuré sans relief en raison du manque d’intérêt à l’achat du dollar à des fins non commerciales alors que l’offre en cette monnaie se faisait de plus en plus rare en dehors de la BDL. Le maintien par celle-ci de sa fourchette d’intervention entre 1 501,00 et 1 514,00 LL a donc servi à le faire fixer au même taux moyen indicatif de 1 507,50 LL, alors que les établissements de crédit continuaient à le négocier à 1 514,00 LL dans des volumes minces ne dépassant pas au total quelque 10 millions de dollars. À l’étranger, le dollar s’est ressenti des craintes de déclenchement d’une guerre commerciale entre Washington et ses partenaires occidentaux avec l’entrée en vigueur hier des mesures américaines annoncées le 5 mars pour la protection de l’industrie de l’acier aux États-Unis. Cela d’autant que le porte-parole du commissaire européen au Commerce Pascal Lamy faisait savoir que l’Union européenne, qui avait déposé une plainte auprès de l’OMC contre Washington à ce sujet, s’apprête à mettre en place des contre-mesures visant à sauvegarder les intérêts européens. Cela étant, les marchés ne tardaient pas à passer outre au statu quo monétaire américain de la veille ainsi qu’à l’annonce hier d’une hausse de 2,8 % des mises en chantier de logements aux États-Unis en février, la plus forte depuis fin 1998. En effet, le dollar s’est négocié à New York sur un ton faible à 0,8845 pour un euro contre 0,8825 la veille, à 1,4280 pour un sterling contre 1,4240, à 1,6550 FS contre 1,6585 et à 131,50 yens contre 132,05. Les marchés boursiers victimes de prises de bénéfices En Bourse, les marchés américains des valeurs mobilières étaient en repli hier en raison d’un mouvement de prises de bénéfices au lendemain de la réunion de la Fed, qui avait laissé inchangés les taux américains alors qu’elle penchait auparavant en faveur d’une poursuite de leur baisse. De plus, la cote a souffert de l’abaissement par JP Morgan de la note de Goodyear ainsi que de la révision à la baisse des perspectives d’Intel par Salomon Smith Barney. Les incertitudes entourant le projet de fusion entre Hewlett Packard et son concurrent Compaq ont également pesé sur la tendance. C’est ainsi que le DJIA est tombé en préclôture à 10 525,37 points (-109,88 pts), le S & P 500 à 1 155,64 points (-14,65 pts) et le Nasdaq à 1 843,07 points (-37,80 pts). Même mouvement de l’autre côté de l’Atlantique où les marchés boursiers européens étaient tirés à la baisse par les financières et les technologiques, fragilisées par les craintes de relèvement des taux d’intérêt après le statu quo monétaire américain et la multiplication des signes de surchauffe économique. Toutefois, ce mouvement a été limité par la progression des télécoms sous la conduite de France Télécom. En effet, l’Eurotop 300 a clôturé à 1 265,23 points (-13,21 pts) et l’Eurostoxx 50 à 3 663,57 points (-43,55 pts). À la Bourse de Paris, le CAC 40 a cédé 41,13 pts à 4 603,80 points ; à la Bourse de Francfort, l’Extra Dax a perdu aussi 97,85 pts à 5 364,70 points et à la Bourse de Londres, le Footsie a abandonné 49,20 pts à 5 266,90 points. À la Bourse de Beyrouth, la tendance était légèrement haussière après que les actions de la Byblos Bank eurent recouvré tout le terrain qu’elles avaient perdu la veille en affichant 1 1/2 dollar contre 1 15/32 dollar. Par ailleurs, on a relevé la stabilité de 20 464 actions A de Solidere à 4 7/8 dollars et de 50 actions C de la Banque libanaise pour le Commerce à 5,00 dollars. Élie KAHWAGI
Le marché des changes de Beyrouth est demeuré sans relief en raison du manque d’intérêt à l’achat du dollar à des fins non commerciales alors que l’offre en cette monnaie se faisait de plus en plus rare en dehors de la BDL. Le maintien par celle-ci de sa fourchette d’intervention entre 1 501,00 et 1 514,00 LL a donc servi à le faire fixer au même taux moyen indicatif de...