Sécurité Remous autour de l’unité de santé pour les chefs d’État (photo)

Le plan médical relatif à la sécurité des chefs d’État arabes (tel qu’exposé dans notre édition d’hier) a provoqué des remous dans les milieux hospitaliers. La garde républicaine, rappelle-t-on, a sélectionné l’Hôpital américain de Beyrouth (AUH) pour partenaire, en cas d’ennuis de santé des délégués ou d’attaque terroriste sanglante. Le Dr Assaad Rizk, propriétaire de l’hôpital Rizk à Achrafieh a indiqué à L’Orient-Le Jour que son institution, «est l’unique hôpital du Liban qui est doté d’un héliport aux normes internationales construit sur le toit de l’établissement». Selon les propres informations du Dr Rizk «en cas d’accidents au cours du sommet, les hélicoptères devraient atterrir au stade de foot de l’Université américaine de Beyrouth et les blessés devront être transportés ensuite par les ambulances pour atteindre l’hôpital». Or à la clinique privée du Dr Rizk, l’héliport, aménagé par une entreprise italienne, permet au patient d’atteindre la salle d’opération en moins d’une minute. Le Dr Rizk précise également que l’armée, au cours de ces dernières semaines, a inspecté, de jour et de nuit, l’héliport de l’hôpital et y a effectué des exercices de simulation. Hier également des sources proches de l’Hôtel-Dieu ont souligné que le plan présenté par la garde républicaine est bien le même que celui qu’une équipe de l’institution hospitalière de Beyrouth a soumis au ministère de la Culture en vue des préparatifs du sommet francophone d’octobre dernier. Selon ces mêmes sources, une équipe de l’Hôtel-Dieu avait commandé le matériel et les équipements nécessaires, pour les soins d’urgence dont les deux ambulances, cliniques ambulantes, octroyées par le Canada. C’est également l’équipe de l’Hôtel-Dieu qui avait formé les secouristes et le personnel de l’armée durant de longs mois afin que l’unité médicale, qui devait intervenir lors du sommet ajourné d’octobre dernier, soit à la hauteur du défi. Ces mêmes sources relèvent que «l’Hôtel-Dieu n’est pas mécontent que la garde républicaine ait adopté son plan, les responsables de ce programme au sein de l’institution hospitalière auraient cependant préféré qu’on les en avertisse préalablement. On aurait pu préciser que le plan adopté pour le sommet arabe est le même que celui présenté par l’Hôtel-Dieu et sélectionné pour le sommet francophone d’octobre dernier. D’autant plus que la médecine prehospitalière fait partie du savoir-faire francophone en matière d’urgence». Pat.K.