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Actualités - CHRONOLOGIE

Sud - « Le Hezbollah pourrait avoir piloté l’opération en Haute-Galilée », estime un conseiller de Sharon Israël veut éviter un réchauffement du front avec le Liban(photo)

L’attentat qui a coûté la vie à six Israéliens mardi près de la frontière libanaise a fait ressurgir, en Israël, la menace de l’ouverture d’un nouveau front sur la frontière nord et relancé les interrogations sur l’implication du Hezbollah dans l’intifada, rapporte l’AFP dans une dépêche datée de Jérusalem. «Personne ne sait exactement qui est derrière l’opération, et nous ne voulons blâmer quiconque avant d’avoir des certitudes, mais nous prenons cette attaque très au sérieux», a déclaré Arié Mekel, porte-parole du Premier ministre Ariel Sharon. «C’est une nouvelle étape très dangereuse», estimait pour sa part une source militaire israélienne citée par l’AFP. Rappelons que l’attentat s’est produit mardi sur une route, à quelques kilomètres de la frontière libanaise, dans une zone jusqu’alors relativement tranquille depuis qu’Israël s’est retiré du Liban-Sud, en mai 2000. L’armée israélienne, qui n’a pas détecté de traces d’infiltration en provenance du Liban, privilégiait l’hypothèse d’un acte commis par des Palestiniens venus de Cisjordanie, mais les regards restaient tournés vers le parti libanais, soupçonné d’avoir piloté l’opération. «Le Hezbollah pourrait effectivement être impliqué dans cette attaque, dans une tentative de tendre la situation à la frontière. Il peut y avoir un objectif stratégique derrière tout ça», a estimé Zalman Shoval, conseiller diplomatique d’Ariel Sharon. Or, Israël, engagé dans une de ses plus vastes opérations militaires dans les territoires palestiniens, veut à tout prix éviter d’être entraîné dans un conflit sur sa frontière nord. «Nous n’avons aucun intérêt à ouvrir un second front», a indiqué M. Mekel, précisant que le gouvernement israélien avait indirectement, mais à plusieurs reprises, approché la Syrie pour «lui dire de ne pas envenimer la situation et de retenir le Hezbollah». Le ministre des Transports Ephraïm Sneh a également exclu «pour l’instant une riposte d’envergure». Interrogé par l’agence américaine, Associated Press, il a justifié cette attitude en estimant que l’ouverture d’un front avec le Liban «ferait le jeu du Hezbollah et de son principal soutien, l’Iran». Beyrouth a immédiatement affirmé après l’attaque de mardi que les tirs «ne provenaient pas du Liban», tandis que la télévision du Hezbollah saluait de son côté les «héros de l’intifada qui se sont dirigés vers le nord d’Israël», laissant entendre que l’attaque provenait de l’intérieur du pays. Selon Eyal Zisser, chercheur à l’Université de Tel-Aviv et spécialiste de la Syrie et du Liban, «le Hezbollah ne veut pas être directement impliqué dans un conflit avec Israël, mais, en même temps, il est très important pour son image auprès des militants d’entretenir la tension». «Il est facile pour le Hezbollah d’envoyer des Palestiniens commettre ces attaques», a-t-il estimé, rappelant que le mouvement libanais entretenait des relations étroites avec les organisations palestiniennes. «Je ne sais pas si le Hezbollah est impliqué ou pas, mais s’il s’avère que les assaillants sont venus de Cisjordanie, il s’agirait d’une opération extrêmement sophistiquée et dangereuse», a estimé de son côté Ronni Shaked, journaliste israélien spécialisé dans les affaires relatives à la sécurité. Selon lui, «le message est clair: ils veulent ouvrir un deuxième front et montrent qu’ils peuvent frapper n’importe où». Don de sang pour les blessés de l’intifada Des centaines de Palestiniens et de Libanais ont fait don de leur sang dans le camp de réfugiés palestiniens d’Aïn el-Héloué, au Liban-Sud, pour les blessés de l’intifada. La campagne a été organisée par les ordres des médecins libanais et palestiniens, en coordination avec la Croix-Rouge libanaise (CRL) et le Croissant-Rouge palestinien. «C’est la moindre des choses que nous pouvons faire pour aider nos frères palestiniens», a déclaré Abdel-Rahman Bizri, membre de l’Ordre des médecins libanais. Le président de l’Ordre des médecins palestiniens au Liban, Qassem Sobh, a indiqué que la CRL s’était engagée à faire parvenir les unités de sang par le biais du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). «J’espère que les autorités israéliennes permettront que ces dons arrivent à leurs destinataires», a-t-il ajouté. Un combattant palestinien affirme, pour sa part, avoir «préféré pouvoir envoyer des balles à mes camarades de l’intifada, mais je dois me contenter de sang». Tirs israéliens sur les abords de Chebaa Cinq obus d’artillerie de 155 mm tirés par l’armée israélienne se sont abattus mercredi sur la colline de Saddana, à proximité du village de Chebaa. Dans le même temps, un drone israélien a survolé le secteur. Par ailleurs, des chasseurs-bombardiers ont survolé à basse altitude le Liban-Sud, longeant notamment la région de Naqoura. Aucun tir de batteries antiaériennes n’a été signalé au cours du survol, contrairement à ce qui se passait à plusieurs reprises auparavant.
L’attentat qui a coûté la vie à six Israéliens mardi près de la frontière libanaise a fait ressurgir, en Israël, la menace de l’ouverture d’un nouveau front sur la frontière nord et relancé les interrogations sur l’implication du Hezbollah dans l’intifada, rapporte l’AFP dans une dépêche datée de Jérusalem. «Personne ne sait exactement qui est derrière...