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Actualités - OPINION

Les controverses sur la politique économique se poursuivent Le gouvernement contre-attaque en actes comme en paroles

Pour contrer leurs détracteurs et, surtout, neutraliser les rumeurs nocives qui courent sur la situation économique du pays, les gouvernants se déploient dans les médias. Et, en même temps, agissent sur le terrain. Côté terrains justement, les ventes de Solidere se sont élevées ces deux derniers mois à 121 millions de dollars. Preuve tangible de regain de confiance dans le Liban. Les résolutions économiquement positives du récent sommet libano-syrien tenu à Baabda commencent à être mises sur les rails. À travers la visite du ministre syrien de l’Économie, qui sera suivi sous peu par son chef de gouvernement. Les premiers résultats seraient de libérer l’entrée sur le marché syrien d’un panel déterminé de denrées ou de produits libanais. Sur le plan interne, le pouvoir a entamé le traitement du problème central de la dette publique par l’élaboration d’un projet de compte de gestion de ce fardeau à la Banque centrale. Il entend également réduire comme l’an dernier les dépenses budgétaires et stimuler le taux de croissance. Des contacts préparatoires ont été établis avec les Saoudiens comme avec les pays du Golfe, pour assurer le succès de la prochaine saison de villégiature estivale. Pour sa part, l’Idal annonce qu’elle traite actuellement, en licences et en facilitation de formalités, un portefeuille d’investissements étrangers potentiels de l’ordre global d’un milliard de dollars. Des projets qui sont pour la plupart centrés sur le secteur touristique. Les responsables affirment que ces afflux de capitaux, ces ouvertures, constituent une riposte concrète aux campagnes des Cassandre qui prédisent une prochaine catastrophe économique. Pour sa part, M. Rafic Hariri, indique un ministre de ses proches, s’est refusé depuis le lancement de la TVA de polémiquer. Essuyant sans y répondre des critiques dont beaucoup ont pris un tour personnel. Une campagne de dénigrement qui a partiellement affecté la stabilité monétaire. Le Premier ministre, assure ce fidèle du premier cercle, est convaincu que la meilleure manière de parer les attaques est encore de laisser les Libanais toucher du doigt les résultats positifs des dispositions qu’il met en œuvre. Il laisse toutefois le soin à ses lieutenants de prendre la parole, puisque autant ils doivent expliquer ces mesures et au passage réfuter les critiques dont elles font l’objet. La même source ajoute qu’au fil des jours, M. Hariri est en train de prouver qu’il avait bien raison de rassurer les Libanais. En leur déclarant que l’économie n’allait pas s’effondrer, que la livre continuerait à bien se porter, que l’état de santé du secteur bancaire resterait resplendissant et que la croissance allait repartir du bon pied. Le ministre cité soutient que le redressement est maintenant amorcé, que l’économie sort de son marasme, que le déficit budgétaire est en train de se réduire et que les privatisations vont apporter au pays financier du sang frais. Tout cela en partie grâce à la cohésion dont le pouvoir fait montre désormais, comme le prouvent les déclarations ou prises de position des dirigeants. Et de confirmer ensuite que, pour se gagner les organismes économiques, qui avaient été décontenancés par le fait de n’avoir pas été sondés au sujet des agences exclusives, M. Hariri va conférer avec eux ce jeudi. Avant l’adoption en Conseil des ministres du projet de compte de gestion de la dette publique. Ce compte doit recevoir pendant dix ans les recettes des télécoms, cellulaire compris, ainsi que celles du Casino, de la Régie, des privatisations ultérieures ainsi que les aides ou emprunts à venir. Pour la restructuration et la réduction de la dette publique. Cela étant, le ministre des Finances M. Fouad Siniora précise que ce compte n’est qu’un instrument d’appoint. La vraie solution passe, selon lui, par une érosion drastique des dépenses publiques de gaspillage et par une nette augmentation des rentrées du Trésor. Ce qui ne signifie pas, promet-il, qu’il y aurait de nouveaux impôts mais qu’on allait améliorer la perception des taxes existantes, parallèlement à l’apport des privatisations. Il insiste sur le largage des surnuméraires de l’Administration, dans des conditions qui ne seraient pas injustes. Il souligne que le taux de change du dollar reste stable par rapport à la livre. En relevant qu’une dévaluation aurait les pires effets, car les taux d’intérêt s’en trouveraient rehaussés, que le chômage s’aggraverait, que les salaires devraient être augmentés, tandis que l’apport des privatisations en serait diminué. Émile KHOURY
Pour contrer leurs détracteurs et, surtout, neutraliser les rumeurs nocives qui courent sur la situation économique du pays, les gouvernants se déploient dans les médias. Et, en même temps, agissent sur le terrain. Côté terrains justement, les ventes de Solidere se sont élevées ces deux derniers mois à 121 millions de dollars. Preuve tangible de regain de confiance dans le...