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Actualités - CHRONOLOGIE

VACANCES - Les ressortissants arabes boudent les USA et les pays européens Beyrouth s’attend à un boom touristique cet été

Le Liban mise sur les conséquences des attentats terroristes du 11 septembre pour attirer les visiteurs arabes qui boudent l’Occident et s’attend à un boom touristique cet été. «Depuis les événements du 11 septembre, de nombreux Arabes craignent de se rendre en Europe ou aux États-Unis, et beaucoup choisissent le Liban comme destination de rechange», explique un officiel du ministère du Tourisme cité par l’AFP. «Je ne voulais pas courir le risque d’être arrêté et fouillé dans les aéroports des Etats-Unis où je passais d’ordinaire mes vacances avec mes frères», indique Salem, un étudiant saoudien en congé au Liban. À son retour de Faraya, son frère Tareq est fier de son visage bronzé, avec la trace blanche laissée par ses lunettes de soleil. «Nous ne faisons pas de politique. Le Liban était un agréable compromis : il ressemble à l’Occident avec des gens qui parlent l’arabe comme nous. On peut, en plus, découvrir le ski, ce dont je n’avais jamais rêvé dans mon pays», ajoute-t-il. Selon le ministère du Tourisme, le nombre de touristes se rendant au Liban n’a cessé d’augmenter ces dernières années et, en 2001, la hausse a été de 13 % par rapport à l’année 2000. Les Arabes représentaient le plus gros contingent de visiteurs en 2001 avec 345 935 entrées, suivis des Européens (237 269), des Asiatiques (107 623) et des Nord-Américains (101 199). L’ancien Premier ministre Sélim Hoss estime que le récent regain touristique est un effet des attentats de New York et de Washington, et que l’équipe de Rafic Hariri ne devrait pas «en tirer gloire». «Il est certain que ces événements ont entraîné la venue de nombreux touristes arabes», estime Tarek Ammach, directeur adjoint des ventes à l’hôtel Commodore-Le Méridien à Beyrouth. «Le taux d’occupation des hôtels dans la capitale libanaise a atteint 100 % durant la fête d’el-Adha en février dernier», a-t-il assuré à l’AFP, ce qu’a confirmé l’officiel du ministère du Tourisme, estimant que cette tendance allait s’étendre à l’ensemble du pays, notamment «cet été en raison des répercussions des événements du 11 septembre et de la série de conférences et de sommets prévus dans les mois à venir». Rappelons que le Liban doit accueillir vers la fin mars, pour la première fois, le sommet arabe annuel, qui réunira de nombreux chefs d’État, accompagnés de larges délégation. Beyrouth attend également une quarantaine de chefs d’État pour le sommet de la francophonie en octobre prochain. Sans oublier les festivals d’été de Beiteddine et de Baalbeck qui attirent beaucoup de spectateurs arabes. Henri Eddé : Le centre-ville, « ghetto des émirs arabes » L’ancien ministre Henri Eddé a manifesté son appréhension de voir le centre-ville de la capitale se transformer en «ghetto des émirs arabes et lieu de rencontre des nantis». Dans une interview accordée à l’hebdomadaire satirique ad-Dabbour, M. Eddé a également estimé que «les pressions exercées par la Syrie sont néfastes à la relance de l’économie libanaise» et assuré que l’armée syrienne restera au Liban «avec la bénédiction des États-Unis», s’étonnant du fait que «le mandaté soit plus avancé que le mandataire». Il a ajouté que «l’endettement du Liban a permis à certains d’amasser des fortunes colossales» et précisé que, sur une dette totale de 30 milliards de dollars, «22 milliards vont aux banques sous forme d’intérêts». Des investisseurs du Golfe achètent un terrain à 50 millions de dollars au centre-ville Dans un communiqué publié hier, Solidere a indiqué qu’un «groupe d’investisseurs arabes a acheté un bien-fonds au centre-ville, à 50 millions de dollars». Les investisseurs, qui ont acquis un terrain sur le front de mer, entre les rues Zeitouni et Ahmed Chaouki, comptent y construire un complexe résidentiel et commercial de 120 mètres de hauteur d’une superficie totale de 53 000 mètres carrés. L’ouvrage est estimé à 140 millions de dollars. Cette opération est la deuxième du genre depuis le début de l’année. En effet, Solidere a déjà vendu, au groupe saoudo-koweïtien, Gulf-Invest, un bien foncier dans la même zone à 38 millions de dollars. Ces investisseurs arabes comptent également construire un complexe résidentiel et commercial de 35 000 mètres carrés, évalué à 60 millions de dollars.
Le Liban mise sur les conséquences des attentats terroristes du 11 septembre pour attirer les visiteurs arabes qui boudent l’Occident et s’attend à un boom touristique cet été. «Depuis les événements du 11 septembre, de nombreux Arabes craignent de se rendre en Europe ou aux États-Unis, et beaucoup choisissent le Liban comme destination de rechange», explique un officiel...