Vie politique De Freige déplore la réaction de Bkerké aux propos de Hariri

M. Nabil de Freige, député de Beyrouth, a déploré hier, dans un communiqué de presse, les réactions, notamment celles de Bkerké, aux propos tenus lundi soir par le Premier ministre Rafic Hariri concernant l’attitude politique des chrétiens. «Il est regrettable que certains aient mal compris les propos du Premier ministre au cours de son interview télévisée de lundi soir, les qualifiant de discours confessionnel, a notamment déclaré M. de Freige. Lorsque M. Hariri a parlé de présence chrétienne et musulmane au Liban, il voulait dire que les chrétiens et les musulmans sont des citoyens à part entière qui ont des droits et des obligations». M. de Freige a critiqué la réaction de l’Assemblée des évêques maronites aux propos du Premier ministre. «Si cette réaction émanait d’un responsable politique, nous n’aurions pas réagi car tout responsable a le droit d’adopter l’attitude qui lui convient. Mais cette réaction a émané d’une haute autorité religieuse dont le poids sur les plans politique, social et religieux n’échappe à personne. Nous ne pouvons, par conséquent, que nous attarder sur cette réaction et lui accorder toute l’importance qu’elle mérite afin de clarifier cette question, d’autant que le président Hariri n’a jamais été confessionnel. Si tel était le cas, je ne me serais jamais porté candidat sur sa liste». Après avoir invité l’Assemblée des évêques à revenir sur sa position, M. de Freige a déclaré que «M. Hariri a été clair au cours de son interview, lorsqu’il a souligné plus d’une fois que le Liban ne peut vivre sans une présence des chrétiens et des musulmans qui devraient participer activement à la vie politique. D’ailleurs, cette notion de participation à la vie politique a été évoquée dans l’exhortation apostolique».