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Actualités - OPINION

Hommage à Jean-Pierre Issa L’adieu d’un frère

À sa cinquième grossesse, ma mère était au désespoir. Son quatrième enfant avait presque cinq ans et elle avait déjà entamé la seconde partie de la trentaine. Mme Duhard, une de ses meilleures amies françaises, la consolait, prédisant à l’enfant à naître beaucoup de qualités. Elle lui demandait, si c’était un garçon, de le prénommer Jean-Pierre. Mme Duhard avait vu juste : les dieux bénéfiques s’étaient penchés sur le berceau du nouveau-né et l’avaient richement doté. À la beauté, il alliait une intelligence, une douceur, une bonté et une générosité hors du commun. Ces dons lui ont permis de réussir brillamment et avec facilité dans tout ce qu’il entreprenait. Ses travaux de bâtisseur ainsi que dans la lourde tâche d’organisation que lui avait confiée une compagnie française dans le Golfe. Il était aimé de tous : serviable, généreux, humble, il ne connaissait ni la flatterie ni le mépris. Aimant la vie, il la croquait à pleines dents au mépris de sa santé. Les nombreuses et lourdes épreuves médicales des vingt dernières années ont trouvé son courage face à l’adversité. Elles n’avaient en rien entamé son enthousiasme et sa joie de vivre. Très proche de sa famille, il a été un modèle pour ses enfants, un mari et un père comblé et chéri. Pris chacun par ses obligations, nous nous étions quelque peu perdus de vue. Ces cinq dernières années ont été l’occasion d’un rapprochement et pour moi, d’une redécouverte de l’adorable Jean-Pierre adolescent. Mille souvenirs savoureux me reviennent à l’esprit. Je suis sûr que le Juge suprême les connaît tous. Confiant en Sa bonté, je n’ai point de doute qu’il a placé Jean-Pierre à Sa droite, aux premières rangées. Philippe ISSA
À sa cinquième grossesse, ma mère était au désespoir. Son quatrième enfant avait presque cinq ans et elle avait déjà entamé la seconde partie de la trentaine. Mme Duhard, une de ses meilleures amies françaises, la consolait, prédisant à l’enfant à naître beaucoup de qualités. Elle lui demandait, si c’était un garçon, de le prénommer Jean-Pierre. Mme Duhard avait...