Visite « historique » de Bachar el-Assad à trois semaines du sommet arabe Plan Abdallah : Beyrouth et Damas placent haut la barre • Une visite sous haute surveillance • Renforcement des liens économiques • La facture d’électricité réduite de moitié (photo)

Une visite «historique ?» Par certains aspects, il ne fait pas de doute que la venue inopinée hier à Beyrouth du président syrien Bachar el-Assad marque, ne serait-ce que par la rareté d’une telle démarche, une étape importante dans l’histoire mouvementée des relations entre le Liban et la Syrie. Qu’elle constitue un tournant dans ces rapports reste encore à démontrer. Arrivée en matinée à l’AIB, départ par la route dans l’après-midi. En tout, la visite aura duré cinq heures, sous très haute surveillance des forces de l’ordre. Elle s’est confinée au palais de Baabda, où M. Assad s’est entretenu en tête à tête avec le chef de l’État, Émile Lahoud, et a présidé avec lui une réunion du comité supérieur de coopération libano-syrien. Si les questions bilatérales n’étaient pas absentes des discussions, celles-ci ont toutefois été dominées par l’actualité régionale. Beyrouth et Damas se sont ainsi employés à se positionner avant la tenue – dans moins d’un mois – du sommet arabe. Évitant de mentionner l’initiative du prince Abdallah d’Arabie saoudite, les deux pays, mécontents de ne pas avoir été consultés à ce sujet, ont cherché à placer la barre plus haut, sans pour autant aller jusqu’à faire figure de «front du refus» face au triangle «modéré» Ryad-Le Caire-Amman. Pages 2 et 3