Coopération - Le président de la commission tchèque des AE reçu par Lahoud, Berry, Hariri et Hammoud Prague souhaite s’engager davantage dans les projets de développement au Liban (PHOTO)

La conjoncture présente au Proche-Orient, la politique de la République tchèque sur ce plan ainsi que l’évolution des rapports de Prague avec Beyrouth ont été au centre des entretiens que le président de la commission des Affaires étrangères au Parlement tchèque, M. Lubomir Zaorâlek, et les membres de la délégation parlementaire tchèque en visite au Liban ont eus hier avec le président Émile Lahoud, le chef du Législatif Nabih Berry, le Premier ministre Rafic Hariri et le chef de la diplomatie Mahmoud Hammoud. M. Zaorâlek était accompagné de l’ambassadrice de la République tchèque, Mme Eva Filipi. Prenant la parole devant la délégation hôte, le président Lahoud a réaffirmé la position officielle du pays concernant le P-O et le dossier du terrorisme, soulignant notamment que le Liban condamne le terrorisme tout en mettant en garde contre les tentatives d’Israël d’exploiter les attentats du 11 septembre dernier pour faire prévaloir son point de vue auprès de la communauté internationale. Le chef de l’État a par ailleurs souligné que «les pressions exercées sur le Liban ne parviendront pas à modifier l’attitude des Libanais». Le président Lahoud a mis l’accent dans ce cadre sur l’importance du changement intervenu dans la position européenne concernant la recherche d’une solution juste et dans la région. De son côté, M. Zaorâlek – qui a transmis au président Lahoud une invitation à se rendre à Prague – a évoqué «l’expérience unique du Liban au niveau de la coexistence islamo-chrétienne». Il a, d’autre part, souligné que son pays considère la tenue du prochain sommet arabe à Beyrouth comme «un événement important, tant en ce qui concerne le moment choisi que le lieu de la rencontre ou l’ordre du jour du sommet, notamment pour ce qui a trait aux initiatives politiques axées sur l’application des résolutions onusiennes en vue de la réalisation d’une paix juste et globale au Proche-Orient». M. Zaorâlek a déclaré en outre qu’il avait évoqué avec le président Lahoud l’importance d’un renforcement des relations bilatérales sur le plan touristique. Au cours de son entretien avec le président de la Chambre – à qui il a transmis une invitation officielle de son homologue tchèque à se rendre à Prague – M. Zaorâlek a souligné que son pays était disposé à exécuter divers projets au Liban, notamment sur les plans de la reconstruction du Liban-Sud, des opérations de déminage et du développement du réseau de voie ferrée. Quant à la réunion au palais Bustros, elle a eu lieu en présence du directeur des Affaires internationales au ministère des AE, M. Gebran Soufane, et du directeur des Affaires économiques, M. Massoud Maalouf. À l’issue de la réunion, M. Zaorâlek a indiqué qu’il avait évoqué avec le chef de la diplomatie l’affaire du malentendu né de la déclaration attribuée au Premier ministre tchèque lors de sa récente visite en Israël, concernant le parallèle qu’il aurait établi entre le président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, et Hitler. M. Zaorâlek a réaffirmé que cette déclaration avait été démentie par le gouvernement tchèque. «Nous déplorons qu’un tel malentendu ait pu se produire, a-t-il souligné. La position de la République tchèque à l’égard du Proche-Orient n’a pas changé. Nous souhaitons que le processus de paix se poursuive et débouche sur une solution qui prenne en considération aussi bien les intérêts d’Israël que ceux du peuple palestinien». «Telle est d’ailleurs la politique définie par l’Union européenne», a-t-il conclu.