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Actualités - CHRONOLOGIE

Le député arabe dénonce son procès le qualifiant de « politique et sans fondement légal » Azmi Bichara devant la justice israélienne pour « incitation » à la révolte

Le procès du député arabe israélien Azmi Bichara, inculpé d’«incitation» à la révolte après des déclarations en faveur de la «résistance populaire» contre Israël, s’est ouvert hier devant un tribunal israélien à Nazareth, dans le nord d’Israël. Quelque 800 sympathisants de M. Bichara ainsi que des parlementaires britanniques, norvégiens et suédois se sont rassemblés devant le tribunal pour protester contre ce procès. M. Bichara a dénoncé ce procès en le qualifiant de «politique et sans fondement légal». «Ils sont en train de me diffamer», a t-il dit à l’AFP. M. Bichara, dont l’immunité parlementaire a été levée le 7 novembre, est aussi inculpé d’organisation illégale de voyages en Syrie, pays en guerre avec Israël. Mais il répond de ce chef d’accusation dans un autre procès ouvert en décembre. La levée de son immunité parlementaire, une mesure sans précédent pour des motifs d’opinion, avait été votée à une forte majorité par le Parlement israélien. Lors d’une cérémonie en Syrie marquant en juin 2001 le 1er anniversaire de la mort du président Hafez el-Assad, en présence des chefs du Hezbollah chiite libanais, M. Bichara avait appelé les Arabes à adopter une position unifiée pour «poursuivre la résistance» contre Israël. Il est poursuivi pour avoir fait l’éloge du Hezbollah qui considère le retrait unilatéral des troupes israéliennes du Liban-Sud en mai 2000 comme une victoire découlant de ses faits d’armes contre l’État hébreu. Selon une pièce du dossier d’inculpation, M. Bichara avait déclaré le 5 juin à Oum el-Fahem, dans le nord d’Israël : «Le Hezbollah a vaincu et, pour la première fois depuis 1967, nous avons goûté à la victoire. C’est le droit du Hezbollah d’être fier de son succès et d’avoir humilié Israël». À Damas, le Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP, gauche radicale) a estimé dans un communiqué que le procès du député «confirme la politique de discrimination raciale suivie par l’État hébreu contre un million de Palestiniens (Arabes israéliens) vivant en Israël». Les Arabes israéliens sont les descendants des 160 000 Palestiniens restés sur leur terre lors de la création de l’État d’Israël en 1948. Depuis la fin de l’administration militaire, en 1966, ils ont été intégrés dans le système démocratique d’Israël, mais souffrent toujours de graves discriminations. D’autre part, en Syrie, les avocats se sont abstenus de tout plaidoyer pendant une heure pour marquer leur solidarité avec M. Bichara. Leur mouvement de solidarité a été décidé après un appel lancé par un comité de défense du député arabe israélien formé en février à Damas par un groupe d’avocats syriens, a indiqué l’agence officielle syrienne Sana. À Gaza, quelque 200 Palestiniens ont manifesté leur solidarité avec M. Bichara devant les locaux de l’Autorité palestinienne. Universitaire chrétien originaire de Galilée, M. Bichara, 45 ans, est député depuis son élection en 1996 sur la liste communiste puis sur la liste Balad (Parti arabe nationaliste), dont il est l’unique représentant.s
Le procès du député arabe israélien Azmi Bichara, inculpé d’«incitation» à la révolte après des déclarations en faveur de la «résistance populaire» contre Israël, s’est ouvert hier devant un tribunal israélien à Nazareth, dans le nord d’Israël. Quelque 800 sympathisants de M. Bichara ainsi que des parlementaires britanniques, norvégiens et suédois se sont rassemblés...