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Actualités - CHRONOLOGIE

L’État hébreu maintient le plan de séparation de la Cisjordanie Nouvel attentat-suicide à un barrage israélien(PHOTO)

L’offre saoudienne et le soutien international qu’elle a obtenus n’ont suffi ni à mettre fin aux violences sur le terrain hier ni à suspendre le plan israélien de séparation entre l’État hébreu et la Cisjordanie. Les violences ont repris de plus belle hier avec, en soirée, un attentat-suicide mené par une femme. Une kamikaze palestinienne, la deuxième depuis la reprise de l’intifada, et deux Arabes israéliens qui l’accompagnaient ont en effet été tués dans la soirée à un barrage militaire en Cisjordanie après que cette femme eut actionné la charge qu’elle portait, selon un bilan de source policière israélienne. La Palestinienne a été tuée par l’explosion d’une charge qu’elle transportait alors que le véhicule était stoppé à un barrage en Cisjordanie, a-t-on appris de source militaire israélienne. La voiture, de type Subaru, dans laquelle se trouvaient cette Palestinienne et deux autres personnes, a été arrêtée pour un contrôle de routine à un barrage israélien près de l’implantation de Maccabim en Cisjordanie, a-t-on appris de même source. «La terroriste a fait exploser la charge qu’elle portait sur elle après être descendue de voiture, pour un contrôle, et elle a été tuée sur le coup», a déclaré à la radio un haut responsable de la police, le commandant Shahar Ayalon. Par ailleurs, plus tôt dans la journée, quatre Palestiniens et un Israélien avaient été tués. Par ailleurs, l’armée israélienne est entrée, peu avant l’attentat-suicide, dans la ville autonome de Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, et a imposé un couvre-feu à plusieurs zones des alentours. C’est dans ce contexte qu’Israël se prépare à mettre en place à grands frais des «zones tampon» séparant Israël de la Cisjordanie. Le ministre de la Défense Binyamin Ben Eliezer a affirmé que l’établissement des plans de ces zones sera achevé dans deux semaines, a rapporté hier le quotidien à grand tirage Yediot Aharonot. Dénoncée comme de «l’apartheid» dans le monde arabe, la création de ces zones avait été annoncée la semaine dernière par le Premier ministre Ariel Sharon qui a affirmé vouloir de la sorte empêcher les groupes armés palestiniens de s’infiltrer à l’intérieur du territoire israélien, à travers la ligne verte. M. Sharon est resté vague sur les détails, mais le Yediot a affirmé qu’il a rencontré mardi soir dans le plus grand secret les hauts responsables israéliens de la sécurité dans le secteur nord de la Cisjordanie, à partir duquel des attaques mortelles ont été fréquemment menées. Lors de sa visite à la région de Tulkarem et de Kalkiliya, M. Sharon était en compagnie de M. Ben Eliezer et des chefs du Conseil de sécurité nationale et du Shin Beth, la Sûreté intérieure israélienne, selon la presse. Le Premier ministre a inspecté la région alors que les responsables discutaient des clôtures et des méthodes de surveillance électronique. Un responsable du gouvernement a indiqué que le projet allait coûter des centaines de millions de dollars, qu’il pourrait comprendre la fermeture totale de certains tronçons de la ligne alors que d’autres seraient plus ouverts, mais soumis à une étroite surveillance. Une des principales questions qui se posent est de savoir comment s’y prendre avec les villages situés sur la ligne, qui seraient éventuellement divisés par la «zone tampon», a indiqué le Yediot. M. Sharon avait en outre donné son aval à un plan sécuritaire pour Jérusalem, comprenant dans ses grandes lignes une série d’ouvrages tels que des tranchées, des remblais de terre, des clôtures et des tours de guets sur un périmètre de 54 km, au nord, à l’est et au sud de la ville. Le conseil municipal de Jérusalem doit commencer la semaine prochaine la construction d’une clôture de 90 mètres entre la colonie Neve Yaakov et les villages arabes alentours, selon la presse. Le projet de cloisonnement de la Cisjordanie a été largement condamné dans le monde arabe et par des personnalités de la gauche et de la droite israéliennes. La construction intervient à la suite de nouvelles violences lundi et hier et ce malgré la réunion sécuritaire israélo-palestinienne qui s’est tenue mardi soir en présence de représentants américains. Une réunion qui n’a abouti à aucun résultat. Ainsi, dans la zone industrielle d’Atarot située à Jérusalem-Est, un Israélien de 30 ans a été tué par deux balles dans la tête tirées à bout portant par l’un de ses employés palestiniens dans la zone industrielle d’Atarot située à Jérusalem-Est occupée et annexée par Israël. Le Front de l’armée populaire-Bataillons du retour, groupe armé lié au Fateh, le mouvement du président palestinien Yasser Arafat a revendiqué cet attentat. Dans le nord de la Cisjordanie, un Palestinien de 25 ans a été tué et deux autres Palestiniens ont été blessés dans le camp de réfugiés de Balata, près de la ville autonome de Naplouse, lors d’échanges de tirs avec des militaires israéliens. Trois Palestiniens, infiltrés en Israël à partir de l’Égypte, ont été également tués lors d’accrochages avec des soldats israéliens, alors qu’ils marchaient dans le désert du Néguev.
L’offre saoudienne et le soutien international qu’elle a obtenus n’ont suffi ni à mettre fin aux violences sur le terrain hier ni à suspendre le plan israélien de séparation entre l’État hébreu et la Cisjordanie. Les violences ont repris de plus belle hier avec, en soirée, un attentat-suicide mené par une femme. Une kamikaze palestinienne, la deuxième depuis la reprise de...