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Actualités - CHRONOLOGIE

Berry propose un mécanisme de privatisation qui permettrait d’éponger la dette externe Concertations officielles à Baabda au sujet de la crise économique et du dossier des agences exclusives

Concertations économiques au plus haut niveau au palais présidentiel où le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a conféré avec le président de la Chambre, Nabih Berry, après un entretien avec le chef du gouvernement, Rafic Hariri. Des propos tenus par M. Berry, à sa sortie de Baabda puis au Parlement, transparaît une volonté officielle de défricher le terrain au gouvernement afin d’assurer toutes les chances de succès à son programme de redressement. De sources politiques, on a ainsi indiqué que le chef du Parlement a souligné, durant son entretien avec le président, que la situation économique est si critique qu’elle ne tolère aucune secousse politique avant d’affirmer que son règlement relève de la responsabilité de tous et non pas d’une seule partie. M. Berry discutait avec le général Lahoud des mesures prises en vue d’un assainissement financier et économique, notamment du dossier de l’abolition de la protection douanière des agences exclusives. Le président qui tient à préserver tout à la fois les intérêts des consommateurs, des commerçants et des importateurs, et qui a exprimé l’espoir que les mesures du gouvernement porteront leurs fruits, reste attaché à l’approbation, en même temps que l’abolition de la protection des exclusivités, des projets de loi qu’il avait proposés en Conseil des ministres et dont l’application est de nature à éviter les dérapages. Ces textes se rapportent à la lutte contre le dumping, à l’organisation de la concurrence et à la sauvegarde de la qualité des produits importés. « Une répartition juste des charges » M. Berry est revenu à la charge devant les députés qu’il a reçus place de l’Étoile, en mettant l’accent sur l’importance, au stade actuel, de «la coopération» et de «la solidarité» pour régler la crise économique. Selon lui, «il est extrêmement dangereux de s’attaquer à ce dossier dans le seul but de marquer des points ou que les différentes parties politiques et économiques se dérobent à leurs responsabilités». Il a estimé que «tous devraient faire montre d’un sens des responsabilités» en faisant état d’une participation du Parlement et des différents organismes économiques aux efforts de règlement déployés par le gouvernement. M. Berry, qui s’est félicité de l’accord auquel le gouvernement et la CGTL sont parvenus, a plaidé en faveur d’une «répartition juste des charges» nées de ces tentatives de règlement, jugeant impératif que les secteurs économiques et ouvriers prennent ce point en considération et cessent de se plaindre du poids des mesures gouvernementales sur leurs secteurs respectifs. Selon lui, la privatisation constitue un début de règlement au problème que pose la dette publique extérieure. Il s’est dit surpris cependant par les propos attribués à des sources gouvernementales dans as-Safir et selon lesquelles les recettes de la privatisation seront de 5 milliards de livres, étalés sur 3 ans. «Cela signifie que nous resterons au point mort parce que toutes ces recettes seront englouties par le service de la dette». Il a proposé une privatisation de la Régie, des télécommunications et de l’EDL au cours de la même année, «ce qui assurera au Trésor 10 milliards de dollars qui serviront à éponger la dette externe». Plus tard, «lorsque le déficit budgétaire sera acceptable, il sera possible d’engager un dialogue avec les banques locales pour tenter de réduire les intérêts servis sur la dette intérieure». Avec Hariri Avant que M. Berry ne se rende à Baabda, le chef de l’État avait passé en revue la situation économique avec M. Hariri qui l’a informé que les ministres concernés élaborent les projets de lois complétant celui de la suppression de la protection douanière des exclusivités pour qu’ils soient soumis le plus tôt possible au Conseil des ministres avant d’être transmis au Parlement. Il lui a également communiqué les idées avancées au cours de la réunion de la commission ministérielle chargée d’étudier le dossier d’allègement du secteur public et s’est félicité de l’amélioration sensible de l’activité touristique dans le pays, durant le congé de l’Adha notamment. Selon M. Hariri, cette activité est appelée à se poursuivre et le gouvernement compte prendre les mesures qui s’imposent pour la stimuler.
Concertations économiques au plus haut niveau au palais présidentiel où le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a conféré avec le président de la Chambre, Nabih Berry, après un entretien avec le chef du gouvernement, Rafic Hariri. Des propos tenus par M. Berry, à sa sortie de Baabda puis au Parlement, transparaît une volonté officielle de défricher le terrain au...