Liban-Sud - L’État hébreu contraint de réduire ses violations aériennes Clôture israélienne à Ghajar pour empêcher les infiltrations du Hezbollah

Israël a repris la construction d’une clôture autour du village contesté de Ghajar, qu’il occupe à sa frontière avec le Liban, pour empêcher l’infiltration de combattants du Hezbollah, a-t-on appris hier de source militaire israélienne citée par l’AFP. Une cinquantaine d’habitants du village, dont les deux tiers se trouvent en territoire libanais, ont fait appel auprès de la Haute Cour de justice pour obtenir l’arrêt de sa construction, ont indiqué des villageois à l’AFP. La clôture empêchera l’accès de nombreux villageois à leurs champs, situés en territoire libanais, ont-ils précisé, ajoutant avoir demandé à Israël d’inclure ces champs à l’intérieur de la clôture, dont la construction a été entamée le 24 décembre, avant d’être arrêtée sans explication. Israël a appelé à plusieurs reprises à la construction d’une clôture de sécurité du côté libanais du village pour empêcher des infiltrations des combattants du Hezbollah sur son territoire, mais les autorités libanaises s’y sont refusées. Rappelons que Ghajar est situé aux confins de la frontière entre Israël et la Syrie et surplombe la rivière Wazzani, dont les eaux sont source de disputes entre le Liban et Israël. Le village est habité par des Syriens alaouites, dont la plupart ont obtenu la citoyenneté israélienne. La ligne bleue, tracée en mai 2000 par l’Onu pour tenir lieu de frontière entre le Liban et Israël, divise ce village en deux, les deux tiers au Liban et le troisième dans le Golan syrien occupé en 1967 puis annexé par Israël en 1981. Par ailleurs, des sources libanaises très bien informées citées par notre chroniqueur diplomatique Khalil Fleyhane indiquent que Beyrouth n’a pas été encore officiellement notifié par le biais des États-Unis ou par celui de la Finul de la volonté israélienne de réduire ses violations de l’espace aérien libanais. Selon les mêmes sources, l’État hébreu aurait reconnu que le Hezbollah l’a contraint à diminuer les survols du territoire libanais en tirant des obus antiaériens au-dessus des villages du nord d’Israël.