Les initiatives pour un règlement régional au centre d’un entretien Hariri-Calin

Le chef du gouvernement, Rafic Hariri, a passé en revue hier les propositions avancées pour mettre fin à la violence dans les Territoires, avec le premier secrétaire de l’ambassade des États-Unis, Carol Calin, puis avec l’ambassadeur égyptien, Hatem Aziz Seif an-Nasr. À la presse, Mme Calin a indiqué qu’elle a discuté avec M. Hariri des développements régionaux et plus particulièrement des initiatives «importantes avancées par plusieurs parties au sujet du processus de paix». Elle a aussi affirmé avoir soulevé avec le chef du gouvernement une série de questions en rapport avec les relations bilatérales libano-américaines. «Nous avons pu obtenir de nouvelles informations au sujet de l’économie (locale) que nous suivons de près», a-t-elle renchéri. Rappelons qu’une proposition du prince héritier saoudien, Abdallah ben Abdel-Aziz, concernant une pleine normalisation avec Israël en échange d’un retrait total de tous les territoires occupés, a été acueilli avec grand intérêt aussi bien en Israël qu’aux États-Unis. Les efforts fournis en vue de régler le dossier palestinien ont été aussi au centre des entretiens de M. Hariri avec l’ambassadeur d’Égypte qui lui a communiqué le point de vue du Caire sur ce plan. M. Seif an-Nasr a aussi indiqué avoir discuté avec le chef du gouvernement de la visite que le président égyptien, Hosni Moubarak, effectuera à Washington. «Nous sommes optimistes quant aux résultats des entretiens du président Moubarak dans la capitale américaine, a-t-il dit. M. Hariri espère aussi que cette visite sera fructueuse, dans l’intérêt du monde arabe». Plus tard, le président du Conseil a reçu les présidents de la Fédération des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture de Beyrouth, Adnane Kassar, et de l’Association des industriels, Jacques Sarraf, pour un entretien qui a porté sur la situation économique et sur l’accord auquel le gouvernement et la CGTL, qui menaçait d’observer demain une grève de protestation, sont parvenus, lundi. Il s’agit, rappelle-t-on, d’un rajustement indirect des salaires, par le biais d’un relèvement des indemnités de transport et du plafond des bourses scolaires. M. Hariri a aussi conféré avec le président et le vice-président du syndicat des chimistes au Liban, Nicolas Gebran et Ibrahim Kawsarani, qui l’ont invité à parrainer la vingt-deuxième session du conseil supérieur de la fédération des chimistes arabes, qui se tiendra au Liban, le 27 avril prochain. Après un entretien avec Mme Rita Naoum, candidate aux législatives françaises, M. Hariri a conféré avec le président de l’Association islamique pour la spécialisation et l’orientation, Jamil Ibrahim, puis avec le chef de la mission laïque française dans le monde qui a discuté avec lui du projet d’ouverture d’une école hôtelière rattachée à la mission laïque française au Liban. Parmi les visiteurs du chef du gouvernement, les ministres de l’Intérieur, Élias Murr, des Travaux publics, Négib Mikati et de l’Éducation, Abdel Rahim Mrad. Sur un autre plan, M. Hariri a reçu un message du président syrien, Bachar el-Assad, en réponse aux vœux qu’il lui avait présentés à l’occasion de la fête de l’Adha. Dans sa missive, le président syrien souligne que son pays «se tiendra toujours aux côtés du Liban» et que «la coopération et la coordination libano-syriennes se poursuivront dans l’intérêt des deux pays».