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Actualités - CHRONOLOGIE

Bkerké - Sfeir confère avec Harès Chéhab et une délégation conduite par Zaher Khatib La Ligue maronite revient à la charge au sujet de l’implantation et des naturalisations

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a reçu dans la journée d’hier à Bkerké une délégation du conseil exécutif de la Ligue maronite, conduite par l’émir Harès Chéhab, ainsi que l’ambassadeur du Qatar, M. Abdallah ben Mohammed el-Khater, le président de la fédération des industriels du Kesrouan, M. Nicolas Abi Nasr, le président des industriels du Metn-Nord, M. Fadi Abboud, et l’ancien député Zaher Khatib, qui était accompagné d’une délégation de la «Ligue des travailleurs». La rencontre entre le cardinal Sfeir et la délégation du conseil exécutif de la Ligue maronite a porté sur les différents dossiers de l’actualité locale. Au terme de l’entrevue, M. Chéhab a fait une déclaration dans laquelle il a abordé le problème de la politique économique du gouvernement, notamment en ce qui concerne l’affaire de l’abolition de la protection des agences commerciales exclusives. Au niveau politique, le président de la Ligue est revenu à la charge au sujet des dossiers de l’implantation des réfugiés palestiniens et du décret sur la naturalisation de dizaines de milliers d’étrangers, sous le mandat de l’ancien président Élias Hraoui. «Le dossier de l’implantation se fait de plus en plus pesant, a souligné M. Chéhab. Comme semblent l’indiquer les récents propos de Yasser Arafat, les Palestiniens paraissent avoir fait marche arrière concernant le droit au retour (des réfugiés palestiniens). Parallèlement, les pays qui étaient disposés à accueillir une partie des réfugiés ont changé d’avis du fait des appréhensions apparues après le 11 septembre. Compte tenu de ces données, les Libanais craignent, aujourd’hui plus que jamais, que l’implantation nous soit imposée, d’autant que le gouvernement ne semble déployer aucun effort à l’échelle internationale pour faire face à une telle menace». M. Chéhab a, d’autre part, souligné que dans une certaine mesure, le décret sur les naturalisations constitue «une implantation déguisée». «Plusieurs années se sont écoulées depuis que la Ligue maronite a présenté au Conseil d’État un recours pour invalider le décret sur les naturalisations, a déclaré M. Chéhab. Le verdict du Conseil d’État n’a toujours pas été rendu. Cela est d’autant plus surprenant que le Conseil a reconnu que le décret en question est entaché de graves erreurs qui nécessitent son invalidation. Or, huit années se sont écoulées depuis que le décret a été promulgué. Il ne reste donc plus qu’un délai de deux ans avant que les naturalisés aient le droit d’être employés dans l’administration publique et avant qu’ils aient le droit de se porter candidats aux élections législatives. La Ligue maronite est déterminée à poursuivre ce dossier et à faire toute la lumière à ce propos afin de préserver l’identité libanaise». La politique économique Après avoir déploré le retard mis dans le règlement du problème des déplacés, «alors que ce dossier devrait figurer en tête des priorités des responsables», le président de la Ligue maronite a vivement critiqué la politique économique du gouvernement. «La dégradation touche tous les domaines, aussi bien l’économie que le secteur administratif ou la politique, a notamment déclaré M. Chéhab. La dernière mesure appliquée sur ce plan, après la TVA, a porté sur l’abolition de la protection des agences exclusives». «Ce gouvernement ainsi que les gouvernements qui l’ont précédé n’ont réussi à enregistrer aucun progrès sur le plan politique afin de tourner définitivement la page du passé, a déclaré le président de la Ligue. Ce même gouvernement a entrepris d’une manière précipitée, et en l’espace de quelques jours, une série d’initiatives économiques qui poussent le citoyen à se demander ce qui se passe dans le pays. Des décisions sont prises et les responsables attendent de voir quelles en seront les conséquences. Les mesures ont ainsi été prises de façon chaotique et ont provoqué un grave malaise. Comme c’est le cas dans les pays où des décisions économiques radicales sont adoptées, il aurait fallu au préalable entreprendre des concertations avec les organismes économiques et avec les représentants des associations de consommateurs». Et M. Chéhab de poursuivre : «Après ce qui s’est passé en Conseil des ministres, l’Assemblée nationale se doit d’agir pour empêcher l’adoption de mesures susceptibles de porter préjudice à l’initiative privée, au consommateur et à l’économie nationale, d’autant que les organismes de contrôle sont inexistants. Cela est d’autant plus nécessaire que l’abolition de la protection des agences exclusives semble obéir à la logique “ôte-toi de là que je m’y mette”, en ce sens que cette mesure paraît se faire au bénéfice des grandes entreprises non libanaises, ce qui aura pour effet d’aggraver la crise économique. Il est impératif dans les circonstances présentes de protéger les entreprises libanaises du capital étranger des sociétés multinationales».
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a reçu dans la journée d’hier à Bkerké une délégation du conseil exécutif de la Ligue maronite, conduite par l’émir Harès Chéhab, ainsi que l’ambassadeur du Qatar, M. Abdallah ben Mohammed el-Khater, le président de la fédération des industriels du Kesrouan, M. Nicolas Abi Nasr, le président des industriels du...