Vie politique - Vibrant hommage du chef de l’État à la France Lahoud souhaite une initiative européenne sur le plan régional (PHOTOS)

Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a exprimé le souhait que l’Union européenne lance une initiative qui permettrait d’instaurer une paix juste, globale et durable au Moyen-Orient, en mettant l’accent sur «la neutralité» de l’UE par rapport aux parties au conflit dans la région. Le président a tenu ces propos hier, devant une délégation d’étudiants en troisième année à l’École polytechnique, en visite d’information d’une semaine au Liban. Le chef de l’État a aussi rendu hommage aux positions de la France «qui appelle au sein de l’UE à la réalisalisation de cette paix». Il s’est félicité de manière générale des relations entre Beyrouth et Paris «qui reflètent sincèrement les points communs entre les peuples libanais et français». Après avoir mis l’accent sur le soutien que la France a de tout temps apporté au Liban, dans les domaines politique, économique, social et pégagogique, notamment durant la guerre, le général Lahoud a souligné que cet appui se poursuit «conformément à une échelle de priorités établie avec le président Jacques Chirac au cours de la visite d’État qu’il a effectuée au Liban en mai dernier». Il a assuré que la coopération franco-libanaise «s’est distinguée au fil de l’histoire par une volonté commune d’en faire un modèle». «Et c’est ce qui a été effectivement réalisé au cours des dernières années», a-t-il renchéri en affirmant que cette coopération est constamment renforcée, «d’autant plus qu’elle consacre le rôle du Liban comme lieu naturel pour le dialogue des cultures et des civilisations qui va être à son apogée en octobre prochain, à la faveur du sommet de la francophonie». Celui-ci a pour thème, rappelle-t-on, le dialogue des cultures. Le chef de l’État, qui a longuement insisté dans son discours sur la coopération franco-libanaise, a ainsi rappelé le rôle de la France dans l’ouverture de l’École supérieure des affaires (ESA), ainsi que sa contribution à la fondation de l’Institut national de l’administration qui démarrera en octobre prochain «et qui accueillera des étudiants de tous les pays arabes». Conduite par l’aumônier de l’École polytechnique, Patrick Lang, la délégation était formée de 24 étudiants, dont deux Libanais, Rabih Saad et Wassim Abou Jaoudé. Selon le père Lang, neuf Libanais poursuivent leurs études dans cette grande école française. Il a ensuite indiqué que la délégation se trouve dans le pays pour une visite ayant pour thème «À la découverte du Liban», effectuée avec la collaboration du directeur du bureau du ministère du Tourisme à Paris, Serge Akl, qui les accompagnait. L’objectif de la visite, a-t-il poursuivi, est «de former une idée précise du Liban, pays du dialogue, de la civilisation et de la tolérance». Les étudiants de Polytechnique, a-t-il encore dit, «font partie de l’élite, chacun dans son pays, parce qu’ils seront des cadres exceptionnels de l’administration». Plus tard, le chef de l’État s’est entretenu avec le président du Conseil économique et social, Roger Nasnas, qui a réitéré, à sa sortie de Baabda, la nécessité d’une modification de la loi portant création du CES «pour que cet organisme puisse assumer entièrement le rôle qui lui incombe».