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Actualités - CHRONOLOGIE

SOMMET - Le secrétaire général de la Ligue reçu par Lahoud, Berry, Hariri, Hammoud et Salamé Moussa : Les Arabes s’efforcent d’empêcher une frappe américaine contre l’Irak(photos)

Le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa était hier à Beyrouth. Où il a d’abord rencontré le chef de l’État Émile Lahoud, qui l’a informé que tout était fin prêt pour la tenue du sommet arabe, fin mars à Beyrouth. Et qu’il suit personnellement tous les détails des mesures qui doivent être prises – que ce soit sur le plan administratif, logistique ou sur le plan de la sécurité. Le locataire de Baabda a également réitéré devant son interlocuteur sa foi en la réussite de ce sommet, dans le sens où il «répondra aux attentes des populations arabes, et à leurs espoirs». Les deux hommes ont également évoqué les principaux points qui figureront à l’ordre du jour des réunions entre les dirigeants arabes, de même que les résultats des tournées consultatives d’Amr Moussa dans les différentes capitales régionales. «La situation implique un dialogue arabe aux plus hauts niveaux. La situation régionale, quant à elle, est très, très, très mauvaise», a-t-il répété devant les journalistes. Interrogé ensuite sur le point de savoir s’il était exact que le président égyptien Hosni Moubarak mettait comme condition à sa participation au sommet celle de Yasser Arafat, il a déclaré ne pas avoir eu vent de cette histoire. «Cela veut juste dire que le président égyptien accorde une très haute importance à la présence du président palestinien. C’est un message très significatif», a-t-il ajouté. Reconnaissant qu’il était évident que le problème, dans ce cas-là, n’est pas lié à Beyrouth mais au blocus, par Ariel Sharon, de Yasser Arafat. «Dans tous les cas, nous avons encore du temps». Et qu’adviendrait-il de ce sommet si jamais l’Irak devenait une cible américaine ? «La position de la Ligue est unanime et irrévocable face à toute agression contre l’Irak, et les Arabes déploient de grands efforts pour éviter une telle frappe. La diplomatie arabe est très active à ce sujet et nous espérons réussir à éviter tout ce qui risquerait d’aggraver la situation au Proche-Orient». Invité à commenter les récentes positions européennes – qui avaient vivement critiqué la politique US –, le diplomate égyptien a salué ces positions, louant leur «modération, leur honnêteté, et l’absence de toute partialité à l’égard d’Israël. Parce qu’aucune diplomatie, aucune politique ne peut soutenir une logique d’assassinat, de destruction». On répète de temps en temps que le sommet de Beyrouth sonnera le glas de l’intifada… «Voici des mots creux, qui n’ont aucun sens, et qui ne méritent aucun commentaire», a-t-il répondu, souhaitant, d’autre part, que le maximum de dirigeants arabes soient présents à Beyrouth. Enfin, au sujet de sa médiation entre l’Irak et le Koweït, Amr Moussa a reconnu que Washington avait accueilli positivement cette médiation, qu’il entend bien poursuivre. «Je rajoute maintenant un quatrième “très”…» Deuxième escale du secrétaire général de la Ligue : Aïn el-Tiné. Où il a tout naturellement évoqué avec le président de la Chambre Nabih Berry toutes les questions liées au sommet de la fin mars à Beyrouth. Aux journalistes qui lui ont fait remarquer que son entretien avec le n°2 de l’État a été bien court, Amr Moussa a répondu : «Tous mes entretiens sont courts». Vous aviez qualifié la situation de «très, très, très» mauvaise. «Oui, et je rajoute maintenant un quatrième très». Et est-ce que cela va influer sur la tenue du sommet ? «Au contraire. C’est une raison supplémentaire pour qu’il se tienne comme prévu». Allez-vous multiplier les contacts, provoquer des pressions sur Israël pour qu’il permette à Yasser Arafat d’assister au sommet ? «Ce n’est pas une question de permission. Il y a une occupation militaire, un blocus, auxquels il faut s’opposer. Et si nous y arrivons, ne serait-ce qu’un tant soit peu, le président palestinien pourrait être présent à Beyrouth». Qu’attend-on de ce sommet ? «Qu’il soutienne les Palestiniens, leur résistance à l’occupation militaire israélienne, en cas de non-retrait. Qu’il s’oppose clairement à toute frappe contre n’importe quel État arabe. Qu’il arrive à formuler une position unie autour de la coopération économique arabe». Après Aïn el-Tiné, le palais Bustros. Où, en présence du secrétaire général p.i. Naji Abi-Assi, Amr Moussa s’est entretenu avec le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud. Au centre des discussions : les questions de logistique et le dossier irakien (à propos du retour des inspecteurs de l’Onu). Interrogé à l’issue de son entretien sur le point de savoir si le sommet adoptera une position ferme – une position de soutien – à l’égard du Hezbollah, le secrétaire général a rappelé que «l’ordre du jour n’a pas été encore défini, mais ce genre de débat va sûrement avoir lieu», a-t-il assuré. Soulignant que «la classification d’une partie arabe par une diplomatie occidentale ne nous engage en rien». Quatrième étape : l’immeuble Starco – le siège du ministère de la Culture. Où Amr Moussa a été reçu par Ghassan Salamé, également porte-parole officiel du sommet arabe. Les deux hommes ont naturellement évoqué les moyens politiques et les détails d’organisation, pour que réussisse ce sommet-événement. Enfin, le secrétaire général de la Ligue s’est rendu au Sérail, pour s’entretenir avec le Premier ministre Rafic Hariri. Est-ce l’Administration américaine qui décide si le sommet se tiendra – ou pas ? «Je n’étais pas au courant que la décision lui revenait, qu’elle lançait – ou qu’elle ne lançait pas – des mots d’ordre. La vérité, c’est que ces allégations (les éventuelles pressions US) sont sans fondement : le sommet se tiendra à Beyrouth aux dates prévues», a assuré Amr Moussa. Réitérant son souhait de voir y participer le président de l’Autorité palestinienne. Et que le sujet de son retour à Ramallah au cas où il serait parvenu à se rendre à Beyrouth «sera discuté en temps voulu : dans deux ou trois semaines». Les rumeurs de report du sommet ? « Une très grosse erreur » La première fois que le sujet a été abordé, c’était au palais Bustros. À un journaliste qui lui a demandé jusqu’à quel point l’on pouvait dire qu’il était possible que le sommet arabe prévu à la fin mars soit reporté, le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a souligné que «c’est la question en elle-même qu’(il) n’admet pas». Ajoutant que le fait de «parler de report est une très grosse erreur». Rebelote, ensuite, au Sérail. Invité à commenter les déclarations – toujours d’actualité – qui évoquent le report du sommet arabe, Amr Moussa a répondu que cela ne méritait même pas un commentaire. «Je ne prends pas cela au sérieux. Et ce sujet ne m’intéresse absolument pas», a-t-il surenchéri.
Le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa était hier à Beyrouth. Où il a d’abord rencontré le chef de l’État Émile Lahoud, qui l’a informé que tout était fin prêt pour la tenue du sommet arabe, fin mars à Beyrouth. Et qu’il suit personnellement tous les détails des mesures qui doivent être prises – que ce soit sur le plan administratif, logistique ou...