Forces libanaises Naïm : « Geagea est innocent des accusations portées contre lui »

L’ancien gouverneur de la Banque du Liban, Me Edmond Naïm, a estimé que le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, est innocent des accusations portées contre lui et devrait donc être amnistié. Me Naïm a tenu ces propos au cours d’un dîner donné samedi en son honneur par le collectif d’avocats chargé de la défense du chef des FL, à l’hôtel Regency Palace, en présence du député Antoine Ghanem, de Mme Sethrida Geagea, du chef du parti Solidarité Émile Rahmé, des bâtonniers des Ordres des avocats de Beyrouth Raymond Chédid et du Liban-Nord Georges Mourani et de plusieurs autres personnalités politiques et judiciaires. Premier à pendre la parole, le bâtonnier Chédid a rendu hommage aux qualités de Me Naïm, dans toutes les étapes de sa vie professionnelle : recteur de l’Université libanaise, gouverneur de la Banque centrale et avocat. «Armé du droit, de la justice, de la loi et du respect des droits de l’homme, Me Naïm a assumé la tâche de défendre le Dr Geagea, convaincu de l’innocence de ce dernier de tous les chefs d’accusation portés contre lui», a-t-il ajouté. S’adressant ensuite à l’assistance au nom du collectif d’avocats chargés de la défense du chef des Forces libanaises, Me Nadi Ghosn a rendu hommage à «celui qui verse, pour la patrie et l’union nationale, le tribut de la résistance, de la patience et de l’endurance. Le Dr Geagea se trouve en prison depuis 2 850 jours pour prouver aux Libanais que le droit prime tout». Pour Me Ghosn, «le Dr Geagea est innocent de toutes les accusations portées contre lui, et son emprisonnement n’est que le symbole de la réalité libanaise». Quant à Me Naïm, il a déclaré : «Je défends le Dr Samir Geagea parce que je suis convaincu qu’il n’aurait jamais dû comparaître devant la Cour de justice ni aucune autre cour libanaise, car je suis persuadé, comme le sont mes confrères, de son innocence». «Je crois, j’ai toujours cru et je continuerai de croire que l’une des bases essentielles de l’État libanais, qui d’ailleurs est consacrée par la Constitution, interdit la manière dont le Dr Geagea a été jugé», a-t-il encore dit. Me Naïm a ensuite rappelé que «l’ancien procureur général près la Cour de cassation avait déclaré que l’on ne pouvait juger une partie et innocenter une autre. Nous aurions souhaité l’entendre faire cette déclaration alors qu’il occupait toujours sa position de procureur général près la Cour de cassation». Pour Me Naïm, «le texte de la loi d’amnistie contredit une règle essentielle : celle qui garantit l’égalité de tous devant la justice. Comment peut-on alors parler d’État de droit en présence de lois pareilles ?». Il a conclu en affirmant que le Dr Geagea est «victime d’une injustice, étant le seul à avoir comparu devant les tribunaux. Je comprends parfaitement sa situation et il est grand temps que celui qui en a le pouvoir veille à corriger cette injustice en promulguant une loi d’amnistie, générale ou personnelle».