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Actualités - CHRONOLOGIE

Tunisie Procès Hammami : les avocats se mettent en grève

Le Conseil national de l’Ordre des avocats a affirmé que le barreau a «massivement observé» hier une grève pour protester contre les conditions dans lesquelles s’était déroulé le procès de l’opposant Hamma Hammami. Les autorités ont, pour leur part, qualifié ce mouvement de protestation d’«illégal» et annoncé un recours en justice contre la décision du Conseil de l’Ordre. Dans un communiqué, le bâtonnier Béchir Essid s’est félicité de l’adhésion «large et spontanée» des avocats au mot d’ordre de grève pour la «défense de la dignité et de l’honneur du barreau». La grève a été observée «pacifiquement dans tous les tribunaux» de Tunisie, a-t-il ajouté. Selon un recensement effectué par des avocats grévistes, sur plus de 2 000 inscrits dans le Grand Tunis (gouvernorats de Tunis, Ariana et Benarous), seulement 24 avocats n’ont pas suivi le mouvement. La grève aurait été suivie à 100 % dans les villes de Béjà (nord), Gabès (sud) et Sfax (est), tandis que cinq à six avocats ont brisé la grève à Bizerte (nord) et à Nabeul (nord-est), selon la même source. Le barreau compte près de 3 500 avocats inscrits dans toute la Tunisie. Pour les autorités, ce mouvement «illégal» n’a été que marginalement suivi. «A quelques rares exceptions, la grève n’a pas été suivie et les audiences ont pu avoir lieu normalement dans l’ensemble du pays, sans incident», a indiqué le ministre de la Justice, Béchir Takkari. Il a également contesté ce mouvement de grève pour des motifs politiques. «Nous refusons l’instrumentalisation de la profession», a-t-il déclaré. M. Hammami et deux de ses camarades, Abdeljalil Madouri et Samir Taamallah, ont mis fin le 2 février à quatre ans de clandestinité pour faire opposition à leur jugement par défaut en 1999 à neuf ans et 3 mois de prison chacun, pour appartenance au Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT, extrême gauche, interdit).
Le Conseil national de l’Ordre des avocats a affirmé que le barreau a «massivement observé» hier une grève pour protester contre les conditions dans lesquelles s’était déroulé le procès de l’opposant Hamma Hammami. Les autorités ont, pour leur part, qualifié ce mouvement de protestation d’«illégal» et annoncé un recours en justice contre la décision du Conseil...