Le vice-président US au Proche-Orient à la mi-mars La tournée de Cheney ne prépare pas une offensive contre l’Irak

La Maison-Blanche s’est attachée hier à dissiper l’impression que la tournée qu’effectuera le vice-président Dick Cheney au Proche-Orient visait à préparer le terrain pour une attaque américaine contre l’Irak et au lancement de la seconde phase de la guerre contre le terrorisme. «Il ira dans la région pour discuter d’un large éventail de sujets, et la guerre contre le terrorisme est certainement l’un d’entre eux, mais il n’y a pas de plan à ce stade (...) sur la seconde phase», a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche Ari Fleischer. Le porte-parole a invité la presse à ne pas voir dans cette tournée, qui conduira à la mi-mars M. Cheney dans neuf pays arabes modérés, un effort pour obtenir un appui à une offensive contre l’Irak, bien que le vice-président abordera certainement la question irakienne, a-t-il dit. «Il ira là-bas pour représenter le président sur un large éventail de questions, mais le président n’a toujours pas arrêté la décision de s’engager contre l’Irak», a ajouté M. Fleischer. «Il ne faut pas croire qu’il va là-bas avec un grand plan spécifique en poche. Ce n’est pas comme cela que les choses se passent», a ajouté M. Fleischer. Le porte-parole a toutefois rappelé que la politique américaine à l’égard de l’Irak visait depuis longtemps à encourager un changement de régime dans ce pays. «Le peuple irakien serait dans une meilleure situation sans (le président) Saddam Hussein», a-t-il dit. M. Cheney, dont ce sera le premier déplacement au Proche-Orient depuis le début de la présidence Bush en janvier 2001, se rendra dans les pays suivants : Israël, Égypte, Jordanie, Arabie saoudite, Koweït, Bahreïn, Émirats arabes unis (EAU), Oman et Qatar. Il fera également étape en Grande-Bretagne et en Turquie. M. Fleischer a précisé qu’outre la guerre contre le terrorisme, M. Cheney discuterait tout au long de sa tournée de la sécurité régionale au Proche-Orient.