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Actualités - ANALYSE

La physionomie des marchés Léger accès de faiblesse du dollar à l’étranger

Le dollar a éprouvé beaucoup de difficultés à se reprendre face aux autres grandes monnaies, notamment l’euro, sur les marchés des changes internationaux après une journée en dents de scie à la suite du maintien des taux d’intérêt de la Banque d’Angleterre (BoE) et de la Banque centrale européenne (BCE), ainsi que de commentaires du président de cette dernière, Wim Duisenberg, à l’issue de la réunion du conseil de gouverneurs. La monnaie unique européenne a évolué dans les deux sens après les déclarations de Wim Duisenberg, confirmant la date de son départ en juillet prochain et évoquant la possibilité d’une reprise graduelle de l’économie européenne. «Comme Duisenberg n’a jamais été vraiment apprécié par les opérateurs, on pouvait difficilement s’attendre à ce que le marché soit déçu par l’annonce de son départ», a commenté une note de Barclays Capital. Et d’ajouter que les spéculations sur le nom de son successeur pourraient agiter aussi les marchés, surtout que si Jean-Claude Trichet revenait parmi les favoris, faisant remarquer que ce dernier, mis en examen depuis avril 2000 dans l’affaire du Crédit Lyonnais, pourrait nuire à la crédibilité de la BCE et avoir un impact négatif sur l’euro. Mais, il n’en demeure pas moins que les opérateurs ont été un peu rassurés par les propos de Duisenberg selon lesquels «les premiers signes clairs de redressement devraient être perçus dans le courant du premier semestre, plutôt vers la fin». L’euro a par ailleurs enregistré un coup de pouce venu de la première économie européenne après l’annonce par le ministère allemand des Finances que les entrées de commandes dans l’industrie ont augmenté en volume de 5 % en décembre 2001 contre 0,6 % en novembre en raison d’une accumulation exceptionnelle de gros contrats en provenance de l’étranger. De son côté, la livre sterling devait, au contraire, se ressentir un peu de l’annonce d’une baisse de 0,3 % de la production industrielle britannique en décembre 2001 et 4,6 % sur un an selon l’Office des statistiques nationales (ONS). De ce fait, le billet vert n’a pas pu être soutenu par la diminution des nouvelles demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux États-Unis de 15 000 pour se chiffrer à 376 000 au cours de la semaine achevée le 2 février, témoignant de quelques créations d’emplois non agricoles. Cela d’autant que l’irrégularité des Bourses américaines est venue jeter de l’ombre sur le dollar qui s’est négocié à New York comme suit : – 0,8710 pour un euro contre 0,8680, la veille – 1,4135 pour un sterling contre 1,4125 – 1,6905 FS contre 1,6955 – 133,50 yens contre 133,65 – 1,5995 dollar canadien contre 1,6065. Les marchés américains victimes de l’« enronite » Sur les places boursières internationales, les marchés américains des valeurs mobilières ont fait preuve d’irrégularité hier, malgré qu’ils aient profité d’une reprise du mouvement d’achats après quatre séances consécutives de baisse. Certes, le potentiel du mouvement ascensionnel de la cote a été limité, les investisseurs restant hésitants sur les méthodes comptables utilisées par les entreprises américaines qui ont abouti à l’effondrement du courtier en énergie Enron ainsi que d’autres grandes sociétés. «La paranoïa du marché sur les pratiques comptables des entreprises américaines, que l’on appelle maintenant “enronite”, est un phénomène qui met les Bourses en mal», a observé une analyse d’ING Barings. Et d’ajouter que les investisseurs recherchent des secteurs exempts de risques, ce qui semble déboucher un peu hier sur des achats à bon compte. Dans l’actualité boursière, le numéro un mondial des équipements de réseaux pour l’Internet Cisco, qui a publié ses résultats trimestriels la veille après la clôture, a déçu les investisseurs en prévoyant une stagnation ou une légère hausse de son chiffre d’affaires pour le trimestre allant de février à avril en l’absence de visibilité sur l’évolution du secteur. En revanche, le groupe de télécoms américains WorldCom s’est mieux tenu après que son président eut affirmé qu’il ne vendrait pas d’actions et que l’endettement du groupe était facilement gérable. Il en est de même de Motorola après que la maison de courtage Salomon Smith Barney eut réitéré sa recommandation d’acheter sur le titre, affirmant que le groupe est bien placé pour tenir tête à ses concurrents dans les mois à venir. Compte tenu de toutes ces considérations, l’indice composite Nasdaq n’est pas parvenu à freiner sa baisse, pendant que l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles fluctuait entre un plus bas à 9 629,03 points et un plus haut à 9 743,05 points, avant d’afficher en préclôture, à 23h heure de Beyrouth, 9 668,41 points, en légère hausse de 15,02 points sur la veille. Reprise technique des Bourses européennes... Après trois séances de baisse, les marchés boursiers européens, tombés en matinée au plus bas de ces trois derniers mois, ont clôturé en hausse jeudi en réaction aux bons résultats de BT Group et grâce à des achats à bon compte dans le compartiment des assurances. Les pétrolières ont dû perdre du terrain en réaction à la baisse des cours du brut et aux résultats décevants de Royal Dutch/Shell mais, par ailleurs, la statistique hebdomadaire des inscriptions au chômage aux États-Unis a été jugée encourageante. L’indice paneuropéen FTSE Eurotop 300 a avancé de 10,98 points, soit 0,92 %, à 1 203,46, tandis que le DJ Euro Stoxx 50, limité aux valeurs vedettes de la zone euro, s’est adjugé 34,55 points (0,99 %) à 3 519,93. Parmi les plus fortes hausses de la journée, BT a terminé sur une avance de 5,07 %, après que l’opérateur britannique de télécoms eut annoncé un bénéfice trimestriel avant impôts meilleur que prévu, de 381 millions de sterlings, et exprimé l’intention de réduire ses coûts de transmission dans l’Internet à haut débit, espérant ainsi renouer avec la croissance. L’allemand Allianz a mené une reprise du compartiment des assurances, le marché ayant été soulagé de voir le numéro un européen du secteur annoncer une baisse de moitié du bénéfice annuel, exactement conforme à ses propres prévisions et aux attentes des analystes. L’assureur a dit en outre s’attendre cette année à une progression de son chiffre d’affaires et de son bénéfice. ... et de la Bourse de Tokyo L’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a clôturé la journée de jeudi en hausse de 162,42 points (+1,7 %), à 9 583,27 points, porté, après quatre jours de baisse, par une très forte hausse des bancaires sur des espoirs de mesures d’urgence gouvernementales, selon les courtiers. L’indice élargi Topix a perdu pour sa part 18,73 points, à 941,24. 868 titres étaient en hausse, 452 en baisse, 164 inchangés. Le volume des échanges s’est élevé à quelque 788 millions d’actions. Le marché a progressé dans la matinée en raison de couvertures à court terme succédant à des baisses récentes, cette tendance s’accentuant dans l’après-midi avec des achats de titres bancaires déclenchés par des informations selon lesquelles le Premier ministre Junichiro Koizumi pourrait décider d’injecter des fonds dans le secteur. «Koizumi va probablement ouvrir une discussion sur l’injection additionnelle de fonds publics dans le secteur bancaire», a estimé Noboru Kawai, de chez Morgan Stanley. Mizuho Holdings a progressé de 19,5 % à 239 000 yens, Mitsubishi Tokyo Financial Group gagnant pour sa part 14,5 %, à 789 000 yens. UFJ Holdings a gagné 12,8 %, à 273 000 yens, et Sumitomo Mtisui Banking 11,1 %, à 452 yens. «La réunion du G7 s’approche. La Bourse espère d’autre part que la Banque (BoJ), actuellement en réunion jusqu’à vendredi, décidera de continuer l’assouplissement de sa politique monétaire», a déclaré Hidenori Kawasaki, de chez Kokusai Securities. «D’autre part, le président américain George W. Bush doit venir prochainement au Japon. Les investisseurs sont en train de spéculer que ces deux événements pousseront le gouvernement à enrayer la chute des titres bancaires», a-t-il ajouté. «La BoJ (...) devrait normalement prendre des mesures pour empêcher un scénario catastrophe dans le secteur financier (...). Elle pourrait décider d’une action conjointe avec le gouvernement», a estimé quant à lui Masaaki Kanno, de chez JP Morgan.
Le dollar a éprouvé beaucoup de difficultés à se reprendre face aux autres grandes monnaies, notamment l’euro, sur les marchés des changes internationaux après une journée en dents de scie à la suite du maintien des taux d’intérêt de la Banque d’Angleterre (BoE) et de la Banque centrale européenne (BCE), ainsi que de commentaires du président de cette dernière, Wim...