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Actualités - REPORTAGE

Forum - Le projet prévoit de relier entre eux la BDL et les établissements de la place Bientôt au Liban un réseau bancaire sécurisé

Après la révolution de l’Internet qui a marqué la dernière décennie du siècle passé, voici aujourd’hui l’ère des techniques de télécommunication et des banques à travers le Wap. Dans cette évolution du concept de la banque traditionnelle, avec son réseau de services limités vers celui de la banque électronique, le Liban n’est pas en reste. Jean Louis Cardahi, ministre des Postes et des Télécommunications, et Nasser Saïdi, ancien ministre et premier vice-gouverneur de la Banque du Liban n’ont pas, de toute façon, ménagé leurs efforts pour le démontrer devant un parterre d’hommes d’affaires réunis hier à l’hôtel Le Méridien Commodore à l’occasion de la tenue à Beyrouth le 7 et 8 février du «Forum sur le mobile e.business» organisé par l’Union des banques arabes. Le portable comme moyen de télécommunication moderne a facilité la réception des informations financières et le traitement avec les centres d’affaires sur les réseaux d’échanges d’informations moyennant des protocoles tel l’Internet. Ainsi, les opérations bancaires électroniques, ou ce qu’on appelle la banque à travers le wap, sont devenues les plus importantes applications électroniques à travers le portable. Cela a nécessité la création de protection technique des systèmes informatiques tels le mur de feu (fire walls) et le mot de passe (password). Tous ces moyen se sont avérés insuffisants. Le Liban a été le pionnier dans la région en lançant un chantier destiné à mettre au point un cadre législatif et réglementaire qui répondrait aux besoins de la nouvelle économie basée sur la révolution technologique. Les efforts des responsables libanais se sont concentrés sur les domaines des opérations électroniques, des services financiers et bancaires électroniques, de la protection de la propriété intellectuelle et informatique ainsi que sur le commerce électronique. L’État libanais et la BDL ont initié une série de lois dans ce sens. Les plus importantes sont : – La loi 133/99 du 26/10/1999 qui a élargi les prérogatives de la BDL. Celle-ci a été chargée de développer et d’organiser la réglementation des paiements et des opérations électroniques, en l’occurrence celles effectuées grâce aux guichets électroniques et aux cartes de crédit, ainsi que les opération de virements monétaires électroniques et les opérations de compensation relevant des différents modes de paiement. La BDL avait par ailleurs publié la circulaire n° 1732 du 10/ 6/1999 en vertu de laquelle elle avait réglementé le fonctionnement du guichet électronique et des cartes de crédit en posant une série de conditions garantissant l’utilisation en toute sécurité de ces outils financiers. – La loi sur la protection de la propriété intellectuelle approuvée en avril 1999 et qui comporte une série d’articles relatifs à la propriété intellectuelle dans le domaine de l’informatique. Les dispositions de cette loi ont encouragé des compagnies internationales comme Microsoft et Ericsson à s’installer au Liban. – La loi sur les brevets d’invention n° 240 du 7/8/2000 qui a inclus la protection «des circuits intégrés». – Le projet de loi sur la preuve par les outils et signatures électroniques qui stipule une modification de la loi sur la procédure civile concernant la preuve. – Plusieurs autres projets de loi sont à l’étude. Les plus importants concernent la protection des informations privilégiées et obligations électroniques ainsi que la protection des agressions et crimes informatiques (Cyber crimes). Aussi, l’ancien ministre Saïdi devait-il révéler que grâce à un don de l’Agence américaine pour le commerce et le développement, la BDL, en coopération avec l’Association des banques au Liban, a commencé à exécuter le projet de réseau bancaire sécurisé (SEBIL, ou Secure Banking and Information for Lebanon). Un projet qui consacre pour la première fois un partenariat effectif entre les secteurs public et privé et qui va bouleverser le concept des normes des échanges bancaires et financiers au Liban. En vertu de ce projet, toutes les banques et les institutions financières seront à même de réaliser leurs opérations on line avec la BDL. Le ministère des P et T Parallèlement aux réalisations sur le plan législatif, les efforts se poursuivent au niveau de la création et du développement d’une infrastructure adéquate, notamment au niveau des réseaux de télécommunications, de réseaux d’ordinateurs et d’Internet ainsi que des réseaux bancaires internes et externes (Intranet et extranet). Le ministère des P et T oeuvre pour la libéralisation du secteur des télécommunications à travers un projet de loi que le Conseil des ministres à transmis au Parlement pour examen et approbation. «Ce texte supprime le monopole de l’État dans ce domaine, organise la concurrence, protège le consommateur et attire les investissements», souligne M. Cardahi, ajoutant que le Liban en ce qui concerne son infrastructure des télécommunications est parmi les pays de la région les plus évolués. Le Liban est doté d’un réseau de liaisons locales basé sur 2000 km de fibres optiques et 287 répartiteurs téléphoniques électroniques modernes, assurant un million cinq cent mille lignes sur le réseau fixe. Un appel d’offres sera lancé prochainement pour l’adjudication de 4 000 cabines téléphoniques publiques. Le ministère des P et T accorde un intérêt particulier au développement et à la généralisation des réseaux d’échanges d’informations. Il œuvre à la création dans les prochains mois d’«un hub de l’Internet» et à l’élargissement de la capacité de liaisons avec les autres pays. Ce projet devrait faire baisser le coût de location des lignes internationales. Le ministère des P et T a mis en service 5 000 lignes ISDN à l’intention des sociétés, banques et universités. En mars prochain, le ministère lancera un appel d’offres pour la création d’un réseau de données digitales. Liliane MOKBEL Les cyber-crimes Le président de l’Union des banques arabes et président de l’Association des banques au Liban, Joseph Torbey, a mis l’accent sur l’urgence de trouver les moyens adéquats de protéger les opérations électroniques dans le monde arabe. Les chiffres mieux que les mots, dit-il, donnent une idée de ce qui se passe même dans les pays industrialisés. Selon lui, le dernier rapport du IFFC américain (le centre de réception des plaintes concernant la fraude sur Internet) fait état de 6 087 plaintes répertoriées aux USA depuis le début de la mise en service du centre, en mai 2000. 5 273 cas concernent l’accès illégal à l’ordinateur à travers l’Internet et 814 concernent les autres moyens d’accès tel celui par téléphone. Les pertes occasionnées par ces crimes ont été évaluées à près de 4,6 milliards de dollars. 22 % de ces pertes ont été dues à un achat à travers l’Internet de biens qui n’ont pas été livrés, alors que 5 % ont été dues à une fraude à travers les cartes de crédit. L’infrastructure relative à l’Internet au troisième trimestre de 2001 Comptes bancaires 1 400 000 Cartes de crédit 300 000 Abonnements aux lignes fixes 800 000 Abonnements à Internet 85 000 Utilisateurs d’Internet 260 000 ISP 17
Après la révolution de l’Internet qui a marqué la dernière décennie du siècle passé, voici aujourd’hui l’ère des techniques de télécommunication et des banques à travers le Wap. Dans cette évolution du concept de la banque traditionnelle, avec son réseau de services limités vers celui de la banque électronique, le Liban n’est pas en reste. Jean Louis Cardahi,...