Éducation - Le syndicat s’indigne de l’indifférence des députés Les enseignants maintiennent leur ordre de grève

Comme prévu, tous les enseignants des écoles privées se mettront aujourd’hui en grève. On savait déjà que cette décision était irrévocable. On espérait toutefois que le sit-in organisé demain jeudi devant le siège du Conseil des ministres serait ajourné grâce à la réunion qui a groupé hier le président du syndicat des enseignants Georges Saadé et les ministres de l’Éducation et des Finances Abdel-Rahim Mrad et Fouad Siniora. Mais les positions restent apparemment inconciliables. De fait, dans une conférence de presse donnée hier après-midi au siège du syndicat des instituteurs, M. Saadé a d’abord confirmé l’ordre de grève pour aujourd’hui tout en exhortant ses collègues à participer nombreux au sit-in de demain. Pour cause : les enseignants se demandent jusqu’à présent pourquoi les autorités s’obstinent à rejeter leurs revendications qui, pourtant, ne coûteront pas un sou à l’État, aux écoles ou aux parents d’élèves. M. Saadé a apporté à ce sujet les précisions suivantes : «Le syndicat avait élaboré un projet de loi autorisant les instituteurs du secteur privé à choisir entre les indemnités de fin de service ou la retraite. Les ministres de l’Éducation et des Finances ont tous deux approuvé ce projet non sans y avoir amendé quelques clauses qui auraient pu impliquer une quelconque contribution financière de l’État. Le projet a été soumis au gouvernement, dûment signé par les ministres de l’Éducation et des Finances. Malheureusement, le Conseil des ministres ne l’a pas approuvé, et le syndicat ignore toujours les raisons de ce refus», a-t-il précisé. D’autre part, M. Saadé a déploré l’indifférence des députés à l’égard des enseignants dont la situation n’a même pas été évoquée lors du débat budgétaire. «Les instituteurs sont aujourd’hui au bas de l’échelle sociale car l’État refuse d’assumer ses responsabilités dans cette affaire», affirme le chef syndical.