Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Un temps d’adaptation est nécessaire, affirme le président du Conseil(photos)

Le Premier ministre Rafic Hariri cherchait hier à désamorcer le tollé suscité par la confusion dans l’application de la TVA dans le pays. Selon lui, «un temps d’adaptation» est nécessaire aux Libanais étant donné la «nouveauté» du procédé. Devant une délégation du syndicat des journalistes conduite par Melhem Karam, M. Hariri a précisé dans ce cadre : «Certains produits sont exemptés, d’autres non. Il faut donc un certain temps pour que les choses aillent mieux. Essayons donc d’avoir une attitude positive à l’égard de cette taxe car, en fin de compte, elle est dans l’intérêt du pays». Qu’en est-il des prestations que l’État assure en contrepartie des impôts et taxes que paye le citoyen ? Le chef du gouvernement répond : «Le volume des prestations sociales n’a jamais été aussi important depuis l’indépendance : 55 % des élèves du Liban et plus de 65 % des universitaires font aujourd’hui leurs études aux frais de l’État. En outre, n’importe quel Libanais peut se faire soigner aux frais de l’État», a-t-il ajouté. Comment M. Hariri justifie-t-il les dépenses considérables engagées par un État qui se retrouve aujourd’hui endetté de quelque trente milliards de dollars ? Trois causes essentielles expliquent la situation financière difficile que connaît actuellement le pays : «La reconstitution de l’armée (et des forces de sécurité), l’augmentation des prestations sociales et la reconstruction de l’infrastructure». Interrogé sur les tiraillements qu’ont suscités au sein du pouvoir les dernières nominations administratives, le Premier ministre a répondu : «Soyons objectifs : ce sont les meilleures nominations que le pays ait connues depuis très longtemps. Il est vrai que la nomination d’un directeur général à la tête de la CNSS a provoqué un conflit. Mais en fin de compte, le problème a été réglé, le directeur désigné est compétent et n’a aucune obédience politique», a-t-il précisé. Par ailleurs, M. Hariri a insisté une fois de plus sur l’objectif principal de son gouvernement au cours de cette année, en l’occurrence la privatisation des trois secteurs suivants : le téléphone cellulaire, l’électricité et la régie des tabacs. À en croire le Premier ministre, «rien n’empêche que les projets de loi (relatifs à la privatisation de ces secteurs) ne soit approuvés dans les deux prochains mois». Mais comment renflouer l’EDL de manière à éviter que l’office ne soit privatisé à un prix sacrifié ? «Un nouveau conseil d’administration a été nommé, et nous sommes certains que la situation au sein de l’office connaîtra une nette amélioration dans les prochains mois au niveau des recettes et du rendement», répond-il. Revenant sur la question de la TVA, M. Hariri a mis en garde contre les «fausses rumeurs» qui circulent au sujet de son application. Pour atténuer les effets de cette nouvelle taxe sur le consommateur, le gouvernement compte soumettre au Parlement une loi sur l’abolition des agences exclusives. Le ministère de l’Économie a déjà élaboré le projet qui sera présenté aux ministres dans les prochaines 48 heures. M. Hariri souligne toutefois la nécessité d’un débat sur la question. «En tout état de cause, c’est un projet qui est dans la ligne de notre système économique libéral et il aboutira à une baisse des prix», a-t-il dit tout en insistant sur le caractère progressif de l’application de cette loi de manière à ne pas léser les agences exclusives. Comme pour prouver sa détermination à aller de l’avant dans la réalisation de ses objectifs pour l’année en cours, le chef du gouvernement a présidé l’après-midi une réunion du conseil supérieur de la privatisation en présence notamment des ministres Fouad Siniora, Bassel Fleyhane, Ali Kanso et Mohammed Abdel Hamid Beydoun. Les membres du conseil ont passé en revue les étapes franchies dans le processus de privatisation des secteurs de l’électricité et de l’eau. Par ailleurs, M. Hariri s’est entretenu avec le représentant de l’Union européenne à Beyrouth Patrick Renauld. À sa sortie du Grand Sérail, ce dernier a indiqué que «la signature définitive de l’accord d’association est sur la bonne voie». Enfin, le Premier ministre a reçu l’archevêque maronite de Beyrouth et le président du Conseil central maronite, Mgr Boulos Matar et Raymond Rouphaël, qui l’ont invité à la messe célébrée samedi à l’occasion de la St-Maron.
Le Premier ministre Rafic Hariri cherchait hier à désamorcer le tollé suscité par la confusion dans l’application de la TVA dans le pays. Selon lui, «un temps d’adaptation» est nécessaire aux Libanais étant donné la «nouveauté» du procédé. Devant une délégation du syndicat des journalistes conduite par Melhem Karam, M. Hariri a précisé dans ce cadre : «Certains...