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Actualités - OPINION

Vie politique Harb : Contre la loi de la jungle en lieu et place de l’État

Le député Boutros Harb a appelé hier les responsables à appliquer la loi et à cesser toute violation des libertés et des institutions, mettant en garde contre «une mutation de l’État en loi de la jungle». S’exprimant devant des délégations populaires venues le féliciter à Tannourine pour son intervention au Parlement lors du débat budgétaire, M. Harb a affirmé que «le régime qui réprime les libertés génère la haine et la révolution dont nous ne voulons pas». «Nous voulons un Liban libre et démocrate», a-t-il souligné. «Les propos que l’opposition a tenus au Parlement ne visent pas à ménager le gouvernement, mais à le mettre en garde contre des erreurs qui doivent être corrigées. Sinon, le pays est en danger», a-t-il poursuivi. «(…) Le Liban doit rester un pays libéral, au sein duquel les libertés sont fondamentales. Le pays doit recouvrer sa souveraineté et son indépendance pour que le Libanais soit de nouveau mis en confiance, pour qu’il sente qu’il s’agit de son pays, de son gouvernement, de son État, lequel s’occupe de ses intérêts, de ses libertés et de ses affaires», a insisté M. Harb. «Les jeunes sont désespérés et émigrent. Ceux qui ne le font pas sont réprimés, comme si l’on voulait les pousser à émigrer. Ils sont réprimés à chaque fois qu’ils expriment une opinion contraire à celle de l’État. Ils sont poursuivis, traqués par des moyens illégaux. Notre cri est sincère : l’État n’a pas de raison d’être s’il ne respecte pas les droits de l’homme, la Constitution et les lois libanaises. Sinon, il devient anarchique et il n’est plus question de parler d’État de droit et des institutions», a-t-il ajouté. M. Harb a appelé à «un changement de style de la part des gouvernants», notamment au niveau de la vision qu’ils ont du peuple, lequel est «très conscient». «J’appelle le peuple libanais à demeurer attaché à ce pays. Beaucoup de dirigeants ont encore le sens du devoir national et celui des responsabilités. Nous ne réclamons pas la chute du régime, mais l’application des lois par les responsables. Or, il se trouve que des hommes se sont substitués aux institutions pour que des intérêts personnels soient réalisés au détriment du peuple. Il en est de même en ce qui concerne la Constitution, les libertés et l’égalité», a indiqué le député de Batroun. Et de conclure : «Le Liban est à nous. Nul besoin de se ruer vers les ambassades pour réclamer des visas. Unissons-nous pour bâtir la nation. Ne pensez pas que vous n’avez aucun rôle à jouer à ce niveau. La terreur ne doit pas nous décourager. Nous voulons un Liban digne, libre, souverain et démocrate».
Le député Boutros Harb a appelé hier les responsables à appliquer la loi et à cesser toute violation des libertés et des institutions, mettant en garde contre «une mutation de l’État en loi de la jungle». S’exprimant devant des délégations populaires venues le féliciter à Tannourine pour son intervention au Parlement lors du débat budgétaire, M. Harb a affirmé que...