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SOINS - Salles de consultations, de petite chirurgie et de stérilisation pour les patients Un centre communautaire à l’USJ pour une meilleure médecine préventive et relationnelle (PHOTOS)

Une médecine curative et préventive, basée sur la relation entre le médecin, son patient et son entourage ; un suivi médical continu ainsi qu’une prise en charge globale de la santé de chaque patient quel que soit son âge, tels sont les services qu’offre le Centre universitaire de santé familiale et communautaire, situé dans le campus des sciences médicales de l’Université Saint-Joseph. Inauguré le 1er octobre 1999, le Centre universitaire de santé familiale et communautaire (CUSFC) a vu le jour grâce à une collaboration entre l’Université Saint-Joseph et l’Université de Montréal, à travers le projet «formation de formateurs de santé au Liban». Projet qui avait essentiellement pour but de développer des programmes de médecine de famille, de santé communautaire et de gestion de la santé. «Concrètement, le centre vise à apporter des services à la communauté locale que sont les étudiants de la faculté et de toute l’université, le corps enseignant, les membres du personnel de l’USJ, mais aussi à toute la population géographiquement proche de la rue de Damas, au personnel de l’Hôtel-Dieu de France et à leurs familles, ainsi qu’aux assurés à travers la société d’assurances Mednet», explique sa directrice Hyam Kahi. Axer non seulement sur la maladie, mais aussi sur la santé Ces services se traduisent par des consultations et bilans médicaux pour divers problèmes de santé, des soins chirurgicaux mineurs, comme des points de suture ou des traitements d’ongles incarnés, ainsi que des soins infirmiers dont notamment des pansements, injections et tests de glycémie. Et Hyam Kahi d’ajouter que parallèlement aux services sociaux qui privilégient l’écoute et l’accompagnement individuel et familial, ainsi que les services diététiques qui traitent les problèmes d’obésité, de diabète et de cholestérol élevé, le centre accorde une importance de taille à la prévention. Car, remarque-t-elle, «l’accent n’est pas simplement mis sur la maladie, mais aussi sur la santé de la personne». Une prévention qui va de la simple vaccination pour tous, aux examens périodiques pour le dépistage précoce de certaines maladies, à l’information détaillée par des conférences, des rencontres de groupes ou des tables rondes. Sans oublier les recommandations concernant le stress, les accidents ménagers, l’exposition au soleil, la santé des voyageurs, le tabagisme, etc. «Grâce à notre équipe pluridisciplinaire, composée de médecins spécialisés en médecine familiale, mais aussi d’infirmières, d’assistantes sociales, de psychologues ainsi que d’une diététicienne, la spécificité du CUSFC est celle d’un centre de soins de première ligne», reprend Hyam Kahi. Un centre qui accompagne le patient depuis l’enfance jusqu’à sa vieillesse et qui privilégie la relation avec lui ainsi que sa famille dans la continuité, compte tenu de son environnement, de sa profession et de son statut social. Et de noter que cette prise en charge se fait en coordination avec des spécialistes, consultés au besoin, ainsi qu’avec les centres hospitaliers, lorsque l’hospitalisation d’un patient s’avère nécessaire. «Cependant, précise la directrice, dans neuf cas sur dix, les problèmes des patients sont résolus sur place, par les médecins de famille du centre alors que nous orientons 10 à 15 % des cas vers des spécialistes». Si cette approche, basée sur la relation, amène le patient à assumer sa part de responsabilité dans la gestion de sa maladie, elle permet aussi d’impliquer sa famille ainsi que le personnel soignant de manière utile et efficace. Des programmes adaptés à divers problèmes de santé Le Centre universitaire de santé familiale et communautaire n’est pas un dispensaire, tient à préciser Mme Kahi. Le prix des consultations varie entre 25 000 et 40 000 LL, consultations qui sont remboursées par la CNSS. Cependant, ajoute-t-elle, «nous ne refusons en aucun cas les personnes en difficulté et tentons de les intégrer à un programme d’aide où elles peuvent bénéficier d’une couverture ou d’une prise en charge gratuite». Par ailleurs, précise-t-elle, lors des programmes que nous lançons, notamment celui sur l’obésité, qui comporte des informations, rencontres de groupe et consultations médicales, selon un calendrier établi avec le patient, nous veillons à ne pas lui faire assumer la totalité de la charge financière. Généralement, ce dernier n’assure que la moitié du coût du programme, alors que l’autre moitié est couverte par le centre. C’est grâce au secrétariat d’État à la coopération du ministère des Affaires étrangères et du Commerce extérieur belge, par le biais du consortium des ONG belges, que l’aménagement du Centre universitaire de santé familiale et communautaire a été possible. En effet, le gouvernement belge a gracieusement offert la totalité de l’équipement médical et technique du centre, de même que l’ameublement des locaux. Il en finance d’ailleurs une partie des activités, en collaboration avec l’Université Saint-Joseph. Cinq salles de consultations, une salle de soins et de petite chirurgie, une salle de stérilisation, une salle de conférence, une bibliothèque ainsi que différentes salles pour les rencontres de groupes permettent à l’équipe pluridisciplinaire du centre de mener de pair ses différentes activités et de répondre rapidement aux besoins des patients, dans un souci de discrétion et d’efficacité. Patients au nombre de 750 actuellement, mais qui devrait rapidement augmenter, «car les capacités du centre sont bien supérieures à ce chiffre», conclut Mme Kahi. Anne-Marie EL-HAGE
Une médecine curative et préventive, basée sur la relation entre le médecin, son patient et son entourage ; un suivi médical continu ainsi qu’une prise en charge globale de la santé de chaque patient quel que soit son âge, tels sont les services qu’offre le Centre universitaire de santé familiale et communautaire, situé dans le campus des sciences médicales de l’Université...