Côte à côte avec Berry, dans l’hémicycle

À la fin de l’intervention de Salah Honein, au cours de la séance matinale, hier, de la deuxième journée du débat budgétaire 2002, le président de la Chambre Nabih Berry demande aux députés présents dans l’hémicycle de ne pas sortir : «Le président de la Douma (le Parlement russe) Guennadi Seleznev arrive dans quelques minutes». Peine perdue, les députés sortent, Nabih Berry s’emporte : «Je vous ai dit de rester pas de vous en aller !». La délégation russe commence à remplir les tribunes, le ministre de l’Environnement Michel Moussa sourit et ne détache pas ses yeux de la délégation – il y a de belles blondes. Quoi qu’il en soit, ils reviendront tous – même Rafic Hariri – peu avant l’arrivée, dans l’hémicycle, du chef du Législatif russe. Qui sera applaudi, véritable standing ovation, par l’ensemble des parlementaires. Et Adnan Arakji, qui essaie de commencer son discours, s’arrête net, pour écouter Nabih Berry présenter «un grand ami du Liban, un grand ami des Palestiniens, et qui partage la même définition du terrorisme que nous, celle qui le distingue de la résistance, le président de la Douma Guennadi Seleznev. Ahlan wa sahlan». Et les photographes de se déchaîner, puisque les deux chefs du Législatif s’assoiront côte à côte jusqu’à la fin, sur le perchoir. Avec à la gauche du n°2 russe son interprète. Qui aura bien du travail, comme le fait remarquer Nabih Berry, avec un Adnan Arakji qui ne prend pas le temps de respirer. Z.M.